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Diplomatie au féminin

Par   •  12 Septembre 2018  •  1 970 Mots (8 Pages)  •  330 Vues

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Il va poursuivre une carrière diplomatique conséquente. Il commencera par être chargé d’affaires à Malabo(82-87) puis premier conseiller auprès de l’ambassade du Maroc à Libreville (87-89)et finira ambassadeur du Maroc au Sénégal.

Lors de mon entretien avec ce diplomate, un esprit patriarcal se faisait sentir.

Patriarcal dans le sens protecteur du terme et non pas dominateur.

En effet, il prônait le fait qu’il ne faut pas oublier que la diplomatie a un visage caché, derrière ces soirées mondaines et ses multitudes de voyages aux quatre coins du monde.

Il me fait alors part d’une de ces expériences vécues lors de son mandat d’ambassadeur au Sénégal.

Mr Tagma et ses confrères ambassadeurs des pays du Maghreb avaient l’habitude de se retrouver à des heures relativement tardives pour discuter de « certaines choses ».

Un changement d’ambassadeur eu lieu et il s’est avéré que ce poste fut octroyer a une femme.

Un problème de communication s’est alors mis en place, dans le sens où il ne se voyait pas la déranger a des heures tardives ou même l’appeler en dehors des horaires de bureau.

De ce souci de communication en découle un autre.

En effet la nomination d’une femme à un poste de cette responsabilité est un choix a faire intelligemment.

Selon lui, on envoie pas une femme la où on pourrait envoyer un homme.

Une femme doit avoir un certain confort, une certaine sécurité que l’on ne doit pas prendre en compte lors de la nomination des hommes a ces postes.

L’idée principale qui ressort de cet entretien est que pour Mr Tagma la femme a bien évidemment sa place dans la diplomatie, mais n’importe laquelle.

Pour lui il existe la diplomatie bilatérale (relations états a états) qui peut se révélée compliquée a assumer pour une femme et la diplomatie multilatérale (organisations internationales, ONG) qui semble être la voie parfaite pour la gente féminine.

L’entretien qui a suivit était avec Madame Elhnot Nadia : chef de division formation et œuvres sociales et représentante du ministère des affaires étrangères dans le réseau de concentration interministériel sur l’intégration de l ‘égalité des sexes dans la fonction publique (RCI)

- Comment se porte la diplomatie marocaine ?

« Plutôt bien vue tout ce qui est fait à l’intérieur du Maroc ces 10 dernières années.

Notre situation est plus confortable grâce aux différentes promotions économiques, les nouvelles reformes quant aux droits de l’hommes, ou encore la nouvelle constitution qui est un reflet de la politique interne du pays, tout les éléments sont désormais a notre disposition pour que tout se passe bien. »

- La question de la femme est-elle importante dans la diplomatie marocaine ?

« Oui, primordiale. D’ailleurs de plus en plus de femmes sont nommées et passent de pays en pays avec bien sûr une adaptation du pays. »

- Pensez vous que le chemin est encore long pour une meilleure représentativité féminine sur la scène diplomatique ?

« En toute sincérité on avance mais doucement. Nous encore relativement loin. »

- pensez vous que les femmes soient encore victimes de discriminations durant leurs parcours ?

« Des clans sont formés et l’esprit patriarcal est persistant. »

- à quand selon vous une femme chef du gouvernement ?

« Pas pour bientôt, et à quand une femme ministre des affaires étrangères j’ai envie de vous dire… »

Cette interview s’est révélée complètement différente de la précédente.

Au début Mme Elhnot paraissait quelque peu réticente a mon sujet, mais quand elle a su que je suis étudiante à l’UIR elle a tout de suite était plus enthousiaste.

Apres avoir répondu à mes questions nous avons eu une discussion générale sur la diplomate marocaine.

Il faut savoir qu’on ne considère un fonctionnaire publique comme étant diplomate qu’à partir de l’échelle 10.

Au seins même du ministère des affaires étrangères, il est vrai que de plus en plus de poste à responsabilité sont accordés a des femmes, et le pourcentage de « femmes responsables » a connu une évolution conséquente durant ces 8 dernières années, ceci dit ce pourcentage est faussé car la plupart d’entre elles sont nommées au poste de chef de service.

Et selon Madame Elhnot ce poste ne leur procure aucun pouvoir décisionnel.

Elle conclura notre discussion en me faisant remarquer qu’il s’agit du seul métier qui n’existe pas au féminin.

En effet, on dit Madame l’ambassadeur et non pas Madame l’ambassadrice, qui elle est l’épouse de Monsieur l’ambassadeur.

Cette diplomate m’a aussi donné différents documents pour compléter mon enquête, vous les trouverez en annexe.

Le premier est un tableau récapitulatif de l’évolution des effectifs des femmes responsables de 2008 à 2015, et le deuxième document est une étude menée par le ministère de la fonction publique et de la modernisation et de l’administration quant à la conciliation travail-famille des femmes et des hommes fonctionnaires au Maroc.

En conclusion, les femmes marocaines n’auront jamais cesser de se battre pour se faire une place dans l’évolution de leurs pays.

Elles arrivent a s’y frayer un chemin petit à petit en dépassant nombres d’obstacles imposés par la société dans laquelle elles évoluent.

C’est pourquoi il devient impératif de mettre en place des actions concrètes au profit des femmes pour promouvoir leur condition et renforcer leur participation féminine au sein des différentes instances et des ministères.

En réponse a cela des

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