Soumission à l'autorité
Par Ramy • 25 Novembre 2018 • 1 608 Mots (7 Pages) • 545 Vues
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Image 3 : on y voit un homme qui doute après avoir entendu l’homme crier d’arrêter, le scientifique lui dit tout simplement de continuer. Ce même homme s’interroge et a peur de ce qui est en train de se passer il va demander au scientifique « Si il arrive quelque chose à cette homme vous en prenez la responsabilité ? », il lui répond « Oui, continuez s’il vous plait. ». Le sujet continue donc l’expérience jusqu’au bout.
- Les résultats
Avant de réaliser son expérience Stanley Milgram a tenu à poser quelques questions à des scientifiques. En effet, il s’est tourné vers 39 scientifiques pour qu’ils répondent à un sondage : Selon eux quel pourcentage de personnes seraient capables d’administrer la dose maximale susceptible de tuer un Homme. Les réponses des scientifiques sont relativement identiques, selon eux, 1 à 2% de la population est capable d’aller jusqu’à une dose de 150 V mais pas plus, et 0,1 % de la population est capable d’aller jusqu’au bout de l’expérience en administrant une dose maximale mortelle.
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Description du diagramme
Des expériences similaires ont été menées partout en dans le monde à des époques différentes depuis la création de l’expérience de Stanley Milgram. On peut prendre l’exemple d’un jeu télévisé réalisé sur France 2 La Zone Xtreme où l’expérience de Milgram est recopiée à l’identique. L’autorité est ici représentée par une animatrice de télévision qui assure les candidats qu’elle est elle-même responsable des dégâts occasionnés. De ce fait, plus de 80% des participants du jeu ont été jusqu’au bout. Lors de ces variantes au moins 65% des personnes allaient jusqu’au bout, voire dans certains cas 85%.
- Analyse des résultats
Le but véritable de la recherche était pour Milgram d’évaluer la faculté d’obéir à des ordres immoraux et inacceptables donnés par une autorité : Milgram étudiait ce dilemme entre devoir obéir à l’autorité et refuser de faire souffrir la victime.
Comment expliquer la soumission à l’autorité ?
Face à un tel comportement, plusieurs facteurs psychosociaux sont identifiés.
Premièrement, les sujets obéissent à un personnage doté d’autorité. Ils abandonnent alors leur état d’autonomie. Ils ne se sentent plus responsables de leurs propres actes, se considèrent comme l’instrument de la volonté d’autrui. Ils ne se posent plus la question du bien ou du mal, estiment qu’ils n’ont pas à juger leurs propres comportements.
Deuxièmement, l’intériorisation d’une norme de soumission. En effet, cette norme est comme beaucoup d’autres, apprise dans l’éducation.
Enfin, l’engagement : le choix d’un comportement me pousse à continuer ce comportement « j’y suis donc j’y reste ». Le sujet est progressivement engagé dans l’escalade des punitions.
La métamorphose de la responsabilité : les sujets demandent s’ils sont responsables s’il arrive quelque chose à la victime or le scientifique répond qu’il prend la responsabilité de tout incident. Cette réponse amène le sujet à aller jusqu’au bout comme nous l’avons vu précédemment avec les photos. Mais que se passe-t-il vraiment ? En vérité le sujet se pousse lui-même à effectuer des actes qui ne sont pas moraux juste parce qu’il n’est pas responsable se des actes, il ne risque aucune peine et ne sera donc pas pointé du doigt (retour de l’homme aux cheveux blancs + exemple de la gestapo pendant la seconde guerre mondiale)
D’autres facteurs :
L’environnement du sujet rentre aussi en compte. En effet, plusieurs facteurs sont susceptibles d’atténuer la soumission à l’autorité. On en distingue 2 essentiellement :
- La proximité. L’enseignant et l’élève se trouve seuls dans une même salle. L’enseignant applique la main de l’élève sur une plaque électrique. Cela provoque un contact physique, une proximité qui participerait à l’obéissance du sujet.
- Le prestige institutionnel plus faible, avec les bureaux délabrés, l’expérimentateur inconnu.
Analyse de Milgram
Pour Milgram, ces résultats sont inquiétants. On ne peut plus compter sur la nature humaine. Le sujet obéit « bêtement » à une autorité mal intentionnée. Quel que soit le contenu de l’action, le sujet agit, sans se poser de questions. Ils perçoivent seulement que l’ordre vient d’une autorité, malgré qu’elle vienne d’un expérimentateur anonyme… Ces sujets n’ont plus la notion du bien ou du mal. La souffrance de la victime est au second plan. Ils se soumettent à une autorité, fermant les yeux sur les conséquences de leurs actes. Ils deviennent les seuls responsables de leurs actes.
Conclusion : Grâce à cette expérience Stanley Milgram réussit à nous faire ouvrir les yeux sur la vraie cause de l’agressivité et de la non humanité des personnes soumises à l’autorité, ils obéissent au doigt et à l’œil du représentant de l’autorité et peuvent faire preuve d’une grande violence (comme ce qu’il s’est passé durant la seconde guerre mondiale).
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