Pourquoi chercher la vérité ?
Par Andrea • 21 Décembre 2017 • 2 235 Mots (9 Pages) • 532 Vues
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Enfin, la vérité permet également d’accroître nos connaissances, nous remarquons que les systèmes philosophiques et les théories scientifiques sont constitués d’un ensemble organisé de propositions, tenues pour vraies qui ne sont pas indépendantes les unes des autres. Ces systèmes, comme ces théories, ont l’ambition de nous donner une connaissance aussi exacte que possible des objets étudiés, voire de la réalité dans son ensemble. Toute notre connaissance commence avec l’expérience, cela ne soulève aucun doute. En effet, par quoi notre pouvoir de connaître pourrait-il être éveillé et mis en action, si ce n’est par des objets qui frappent nos sens et qui, d’une part, produisent par eux-mêmes des représentations et d’autre part, mettent en mouvement notre faculté intellectuelle, afin qu’elle compare, lie ou sépare ces représentations, et travaille ainsi la matière brute des impressions sensibles pour en tirer une connaissance des objets, celle qu’on nomme l’expérience. Ainsi, chronologiquement, aucune connaissance ne précède en nous l’expérience et c’est avec elle que toutes commencent. Car on dit bien, et l’usage le veut, de maintes connaissances sorties de sources expérimentales, que nous en sommes capables ou que nous les avons a priori, parce que ce n’est pas immédiatement de l’expérience que nous les dérivons, mais d’une règle générale, que nous avons toutefois elle-même empruntée à l’expérience. Dans l’Antiquité grecque, la philosophie avait comme objectif la connaissance de la totalité des choses et englobait toutes les sciences. Aujourd’hui, la philosophie s’est dissociée des sciences. Dans notre « civilisation scientifique », l’idée de vérité appelle aussitôt celle d’objectivité, de communicabilité, d’unité. Elle est aussi inséparable des idées de démonstration, de vérification, d’expérimentation. La science est une élaboration humaine, une activité de l’intelligence humaine. Les mathématiques, convention humaine, deviennent le langage des sciences et le mode d’être de toute vérité scientifique. Selon Descartes : « On ne peut se passer d'une méthode pour se mettre en quête de la vérité des choses. »
Ainsi nous avons pu voir que la vérité apporte beaucoup aux Hommes, surtout dans le domaine scientifique. Néanmoins, la vérité possède plusieurs valeurs qu’il est important d’éclaircir.
Nous allons désormais étudier plus en détail les valeurs de la vérité, on en dénombre trois.
Tout d’abord, la vérité pragmatique. Le pragmatisme peut être considéré sous deux aspects. On y peut voir une réaction contre le rationalisme kantien et l'idéalisme qui en est issu. On y peut voir aussi un développement ou un achèvement de l'empirisme, réalisant enfin toutes ses virtualités. C'est d'ailleurs en réagissant contre l'idéalisme que l'empirisme a été amené à reconnaître sa vraie nature et à s'affranchir de ses derniers scrupules. Le pragmatiste accorde une importance considérable à l’expérience. La vérité n’existe pas en tant que telle, ce n’est pas quelque chose que l’on découvre. De plus, elle ne peut pas être déterminée indépendamment des buts personnels que nous nous sommes assignés en cherchant la vérité. Les vérités doivent être considérées comme le résultat de nos enquêtes ; la compréhension de ce qu’est la vérité dépendra donc essentiellement de ce que l’individu a voulu y chercher, en fonction de ce qu’il est, de ses buts propres. La vérité se détermine en fonction de ses conséquences pratiques. La vérité est un instrument : elle nous permet de mieux organiser notre expérience et notre vision du monde ; elle doit nous être utile. La vérité ne se comprend pas indépendamment de nos intérêts, nos valeurs, et ces derniers peuvent différer d’un individu à l’autre. Pas de vrai définitif, il y a des énoncés qui se rapprochent de plus en plus de la vérité, en fonction du point de vue que l’on adopte. Ainsi, les pragmatistes subordonnent la pensée à l’action. Une idée est un instrument. Une vérité est une idée qui paye, qui offre un véritable rendement. Selon Alquié : « Une idée est vraie si elle est utile, et vraie parce qu’utile. »
Ensuite, il existe la vérité comme correspondance. Cette théorie considère que la vérité ou la fausseté d'une proposition dépend de ses rapports avec le monde : une proposition sera dite vraie si elle décrit adéquatement un état de choses réel. L'expression de vérité-correspondance a émergé au XXème siècle en tant que telle, mais il s'agit là d'une conception classique en philosophie de la connaissance, qu'on peut faire remonter jusqu'aux Grecs. Selon Thomas d’Aquin : « Veritas est adequatio rei et intellectus » (La vérité est l’adéquation de la chose et de la pensée). Elle s’oppose à la théorie de la vérité comme cohérence que nous allons étudier ultérieurement. Cette conception de la vérité réduit la vérité d’une proposition à la validité du raisonnement qui y conduit. C’est le critère des sciences formelles (logique, mathématiques). Le principal défenseur de la théorie de la vérité comme correspondance avec les faits, est le mathématicien Alfred Tarski.
Pour finir, la vérité comme cohérence affirme que la vérité d'une proposition ne dépend pas de son rapport au monde, mais de ses relations avec d'autres propositions. Ces deux théories s'opposent donc sur la nature du rapport entre le langage et le monde. Les tenants d'une conception de la vérité en tant qu'adéquation avec le monde sont le plus souvent aussi tenants d'une conception réaliste, affirmant l'existence du réel indépendamment de nos perceptions. Toutefois, on peut soutenir une conception de la vérité en tant que correspondance tout en partageant une position idéaliste. « Celui qui a une idée vraie sait en même temps qu’il a une idée vraie, et ne peut douter de la vérité de la chose » d’après Spinoza.
En conclusion, on peut dire que les opinions sur la recherche de la vérité étaient, sont et seront toujours aussi mitigés, certaines personnes trouvent que la recherche de la vérité se fait par la démonstration, d’autre trouvent qu’elle se fait par l’observation. De plus, la vérité est souvent dérisoire, car dans une société en quête de perfection, le vrai est un trésor dont peu de personnes connaissent sa valeur et ses vertus. Même si la vérité est généralement vue comme l'adéquation de l'idée avec la réalité, il existe de multiples critères différents pour la définir. Selon
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