Les hommes ne désirent-ils que ce dont ils ont besoin?
Par Ninoka • 24 Juin 2018 • 1 307 Mots (6 Pages) • 683 Vues
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Enfin, ce qui fait que l’homme va au-delà de la simple satisfaction de ses besoins, c’est qu’il vit avec ses semblables. Or, dès que l’homme vit en société, il se compare aux autres, il peut partager les mêmes envies, mais surtout malheureusement, il peut être envieux. Le philosophe qui a montré ceci, c’est Rousseau dans son Discours sur l’Origine et les Fondements de l’Inégalités parmi les hommes. Rousseau remarque, en effet, dans ce discours, que si les hommes vivaient seuls, ils n’auraient eu que des besoins, et pas des désirs. Car si l’homme vivait seul, à quoi bon se surpasser ? Les hommes désirent souvent plus que de raison, pour lancer un défi aux autres. Mais aussi les hommes en société, désirent souvent certains objets ou certaines choses pour susciter la jalousie chez les autres, ce qui n’est plus seulement de l’ordre du besoin vital. Par exemple, certains vont désirer avoir la plus belle maison, la plus belle voiture, se pavaner avec un téléphone portable dernier cri, vouloir uniquement être habillé à la mode... Le contact avec les autres provoque une émulation dans la recherche de la satisfaction des désirs. L’homme n’est donc pas limité au besoin, il lui est vital de désirer.
Les désirs humains vont au-delà du besoin ; parfois même le désir est si absolu qu’il confine au désir du divin (comme on le voit dans la prière religieuse) ou le désir d’immortalité (comme on le voit avec le désir de reproduction). Pour Epicure, ce qui fait qu’un désir satisfait entraîne toujours la naissance d’un autre désir, c’est que l’homme a la crainte de la mort. L’origine du cycle sans cesse renouvelé des désirs serait du à la conscience de notre finitude. Pour Epicure, aller de désir en désir, c’est comme pour exorciser la peur de la mort. Les besoins sont, de plus, les mêmes pour tous (boire, manger, dormir), mais par contre, les désirs sont différents d’une personne à une autre. Si nous étions limités aux besoins ; nous désirerions tous la même chose, ce qui est loin de correspondre à la réalité concréte.
MORO
Dylan
TS°1
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