L'amour de soi et l'amour propre chez Rousseau

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les différences de «patrimoine» deviennent sans liens avec les différences physiques. La propriété institue des classes sociales et cela engendre des conflits entre les riches et les pauvres, car le propriétaire agit comme s’il possédait les travailleurs. «L’amour propre n’est qu’un sentiment relatif, factice et né dans la société, qui porte chaque individu à faire plus de cas de soi que de tout autre, qui inspire aux hommes tous les maux qu’ils se font mutuellement et qui est la véritable source d’honneur.» ( P.11) La société corrompt l’homme, l’amour propre détruit l’aspect de la pitié. Certes, les rapports humains sont fondés désormais sur l’intérêt et non la pitié.

Pour conclure, d’après Rousseau, l’humain est naturellement bon et c’est la société qui le pervertit. «L’exemple des sauvages …semble confirmer que le genre humain était fait pour y rester toujours, que cet état est la véritable jeunesse du monde et que tous les progrès ultérieurs ont été en apparence autant de pas vers la perfection de l’individu, et en effet vers la décrépitude de l’espèce.» (p.20) La vie sauvage et individuelle était une garantie au bonheur. Par conséquent, l’association des humains ainsi que l’introduction à la propriété ont entrainé le travail, la misère, l’esclavage et l’inégalité donc, le malheur. «[…] L’inégalité, étant presque nulle dans l’état de nature, tire sa force et son accroissement du développement de nos facultés et des progrès de l’esprit humain et devient enfin stable et légitime par l’établissement de la propriété et des lois.» (p.27) L’inégalité provient d’inégalité de la propriété. Or, la croissance de l’inégalité est causée par le développement de l’esprit humain.