Hobbes, Léviathan
Par Matt • 21 Novembre 2018 • 1 435 Mots (6 Pages) • 528 Vues
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Si ces chemins n'ont au final qu'un même but, est-il commun à tous? Hobbes nous apporte sa réponse : « Aussi, je mets au premier rang, à titre d'inclination générale de toute l'humanité, un désir perpétuel et sans trêve d'acquérir pouvoir après pouvoir, désir qui ne cesse qu'à la mort. » (l.10-11). Premièrement, il parle d'inclination générale, un mouvement naturel et universel auquel chaque homme tend d'une manière ou d'une autre. Quel est donc ce désir qui est commun à chaque mortel ? C'est d'avoir toujours plus, encore et encore. Ce désir ne persiste que dans la vie car d'après cette phrase il « ne cesse qu'à la mort. ». Les hommes ont beau avoir des désirs, s'il y en a bien un seul qui est commun à tous, c'est de désirer toujours plus et bien que Hobbes considère cela comme quelque chose de positif, on peut trouver paradoxal cet envie de souhaiter encore et encore, modèle de notre société actuelle ou bien à un châtiment digne du rocher de Sisyphe : une tâche qui n'en fini plus. De plus, l'homme est capricieux dans la mesure où « la cause n'en est pas toujours qu'on espère un plaisir plus intense que celui qu'on a déjà réussi à atteindre, ou qu'on ne peut pas se contenter d'un pouvoir modéré » (l.11-13). Il ne peut se satisfaire d'un désir qui n'est pas à son paroxysme, si ce plaisir n'est pas total, il cherchera par tous les moyens possibles à le combler. Il n'y a pas de demi-mesure, c'est tout ou rien. C'est pourquoi, Hobbes avance « qu'on ne peut pas rendre sûrs, sinon en en acquérant davantage, le pouvoir et les moyens dont dépend le bien-être qu'on possède présentement. » (l.13-16). Pour finir, il pointe du doigt que ne sachant pas si ce désir saurait être modéré ou complet, on tend à avoir bien plus pour être satisfait par la suite et encore une fois, continuer cette marche qui fait que l'homme ait un futur.
Ainsi, nous avons vu à travers ce texte que l'absence de désir se caractérise par la fin de notre chemin de vie, on ne peut avancer par la suite et se projeter dans le futur, et que l'auteur a chercher à répondre à ce problème en trois temps. L'idée de ce texte est de transmettre que l'homme doit avoir des désirs pour exister, que ces désirs n'ont pas tous la même forme mais qu'ils sont tous la même finalité : la félicité. Et qu'en chaque homme résidé un désir naturel qu'est la possession d'en vouloir davantage. Mais comme on a pu en faire la remarque, ces réponses peuvent être remise en cause sous divers angle : Désirer peut faire naître la souffrance s'il ne sont pas satisfait, la sagesse réside peut-être dans un non-désir. C'est pourquoi si Hobbes nous fait part de son sentiment personnel, on peut aussi penser que le désir n'est pas que positif mais qu'il nous apporte quelque chose.
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