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Explication d'un extrait de "Métapsychologies" de Freud

Par   •  5 Décembre 2018  •  1 657 Mots (7 Pages)  •  683 Vues

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là où l’on s’attend à avoir le plein contrôle et n’être que le seul souverain en tant que « je ». Le problème que pose Freud est celui du questionnement de l’origine. L’origine, appelée aussi la cause, n’est pas forcément celle que l’on pense connaître. Freud démontre que l’Homme ne s’est pas assez interrogé sur l’origine de ces phénomènes inexplicables et restés sans réponse. Face à ce genre d’absurdités on sent que quelque chose manque, qu’il manque une pièce au puzzle. Peut être que l’origine n’est pas dans notre conscient mais dans tout autre chose.

Néanmoins, comment peut-on espérer affirmer que l’origine cachée est belle est bien cet inconscience ? Si justement cette origine est inconsciente comment avoir des certitudes de ce que l’on dit ? C’est un problème que Freud ne prétend pas résoudre totalement, il cherche plutôt à se dresser contre l’idée que tout est lié à la conscience seule, alors que pour lui l’Homme ne mesure pas la grandeur de son ignorance. On peut également en attester à la dernière phrase du texte où l’auteur parle d’une « prétention insoutenable », ligne 21, il s’agit là de quelque chose d’intangible et qui ne fait pas de sens car on ne peut pas tout expliquer qu’avec la seule conscience. Synthétiquement, en ne voulant pas accepter l’hypothèse d’une inconscience dans le psychisme on nie l’incroyable subtilité et complexité de la science psychologique dans un ensemble incluant l’inconscient et l’on nie l’existence d’événements inexplicables. La psychanalyse n’est pas capable d’expliquer dans son entièreté absolue le psychisme mais, grâce à l’hypothèse de l’inconscient, elle permet d’arriver à une compréhension supérieure des phénomènes psychiques, en utilisant un raisonnement scientifique on peut parvenir à approcher la « cohérence », ligne 15, de la totalité de la structure psychique humaine (inappréciable sans l’hypothèse de l’inconscient), Freud parle d’un « gain de sens et de cohérence », ligne 15-16. La cohérence c’est ce qui est intelligible, ce qui est totalement expliqué et dévoilé (dont la face cachée est révélée). Freud nous prouve donc que le concept d’inconscient est indispensable parce qu’on dépasse l’incompréhension qui dit que « c’est absurde car je n’en ai pas eu conscience », et nous délivre de cette ignorance pour apprendre à avoir une attitude consciente des limites de sa compréhension : « « Je » ne peut pas expliquer ce fait mais peut être qu’au delà de notre humble connaissance et raisonnement se trouve la réponse ». Or, pour accéder à cette attitude il faut dépasser la façon immédiate de voir le monde que nous avons de croire que l’on est maître de tous nos actes, de tous nos états de conscience et de tous nos phénomènes étranges.

Freud arrive enfin à son dernier argument, l’argument pratique. La psychanalyse étant une thérapie tout en étant une approche théorique descriptive, Freud défend alors son idée d’inconscient grâce à cette psychanalyse où il trouve le succès recherché. Pour lui l’hypothèse est vérifiable simplement : la thérapie incluant l’inconscient guérit les patients, il est évident pour lui que ce dernier est réel. Or, on voit que cette thérapie est concluante, elle fonctionne. Comment cela marche-t-il ? On ne cherche pas à rendre l’inconscient conscient, c’est contraire à sa nature. Cependant, « nous influençons, conformément à un but donné, le cours des processus conscients », lignes 18-19. C’est-à-dire que l’on cherche la source des « symptômes » dans le but de les faire disparaître. Par exemple, le cas d’Anna O atteinte d’hydrophobie, cette dernière trouvera sous hypnose que cette peur lui venait d’un événement qui l’avait profondément dégoûtée étant plus jeune lorsqu’un chien avait bu dans un verre d’eau. Comme par miracle, après cette découverte elle fût débarrassée de cette phobie. C’est pour Sigmund Freud une histoire attestant, comme beaucoup d’autres, de l’efficacité thérapeutique de la psychanalyse où l’on use de l’hypothèse de l’inconscient.

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Cet extrait est donc à visée polémique. Son enjeu est de prouver par la pratique que l’inconscient est une entité acceptable dans la communauté scientifique afin de compléter la psychologie, et que la psychanalyse est une thérapie reconnue comme une véritable cure. La thèse freudienne est que la totalité des phénomènes psychiques n’est pas due seulement à la conscience. Sans l’idée d’inconscience, on ne peut établir un schéma rigoureusement scientifique de la structure du psychisme humain, il nous manque une grande partie, « la partie immergée de l’iceberg ». C’est un inconscient bien actif qui peut aller jusqu’à nous rendre malade tant il change notre comportement. On peut l’observer lors de phénomènes psychiques dont l’origine nous est cachée. Pour voir la cohérence dans notre esprit il faut donc reconnaître la présence d’un inconscient dit actif et il ne faut pas penser de façon immédiate que l’on est maître de tout ce que l’on fait. On ne peut pas connaître forcément toute l’étendue de notre psychisme mais l’on peut trouver des pistes pour trouver l’origine de certains de nos comportements ou idées étranges. Cette quête de l’origine est une thérapie et c’est la dernière preuve qu’avance Freud dans ce texte pour attester de l’existence de l’inconscient.

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