Géologie loire atlantique

...

On peut donc dire que le gneiss a subit des conditions de températures et de pression très élevéeset donc qu’il était très enfoncé. C’est donc un indice de l’ancienne présence d’une chaine de montagne

Affleurement n°5 : La Courance :

On observe ici le plan d’une faille inverse (noir) qui se situe dans un contexte de convergence. On observe des blocs brisés de granite. L’affleurement (chaos granitique) va finir par dégager de grosses boules de petits cristaux (filons de granite à petits cristaux). Sur le plan de la faille il y a un décalage et une couleur noir. Le minéral s’est donc formé au moment du jeu de la faille. Quand on caresse le plan de faille il est rugueux dans un sens et beaucoup plus lisse dans l’autre. Les cristaux sont donc orientés par rapport au plan de faille. C’est donc un granite magmatique plutonique d’anatexie.

On observe des minéraux ferro-magnésien. Il y a de la restite dans les filaments de granite. Ici l’anatexie est donc beaucoup plus importante. Elle tend vers la fusion totale. La racine crustale est donc encore plus profonde. Les minéraux dans la restite contiennent donc du fer et ont plus de mal à fondre, ce sont les plus refractaires. La restite a la même direction : le courant magmatique.

Bilan: On observe de nombreux indices de l’épaississement crustal. Tout d’abord on observe plusieurs indices tectoniques révélateurs de contraintes compressives. On observe à l’affleurement 2 des plis qui affectent les séries sédimentaires. De plus on observe aussi à l’affleurement 5 des failles inverses (et on émet aussi l’hypothèse de l’existence de failles à l’affleurement 3). Ces failles inverses sont un indice de déformation cassante et traduisent un raccourcissement local de la croûte. Ensuite, on observe aussi des indices pétrographiques de l’épaississement crustal. On observe le passage progressif de roches sédimentaires de surface comme des roches argileuses à des roches qui représentent des argiles de plus en plus transformées, car ayant été enfouies plus profondément. C’est ainsi que l’on observe successivement des schistes, puis des micaschistes (affleurement 1,2 et 3) et ensuite des gneiss (affleurement 4 par exemple). De plus à l’affleurement 2 on observe 4 couches différentes. Les 3 du dessus étaient dû à la sédimentation et la dernière est formée de micaschiste. C’est une roche métamorphique assez profonde prouver l’intensité de la pression et donc l’existence d’une chaine de montagnes. On observe aussi la cristallisation de nouveaux minéraux. Tout cela prouve que nous observons des roches métamorphiques. Lorsque la roche s’enfonce encore plus elle fond et donne naissance à du magma (affleurement 4 et 5). C’est ainsi que l’on observe des migmatites (affleurement 4). Tous ces indices tectoniques et pétrographiques prouvent l’épaississement crustal. Cette racine crustale moins dense que le manteau supérieure et créée en profondeur pour compenser l’excès de masse représenté par la chaîne de montagnes. Les indices nous ont donc permis de prouver l’existence d’une chaine de montagne dans la région armoricaine il y a 300 Ma (affleurement 2).

Indices formation chaine de montagnes: Les blocs basculés (affleurement n°5) prouvent l’extension de la lithosphère continentale et fabrication de marges passives. La présence d’ophiolites est due à la formation de lithosphère océanique au sein d’un domaine continental : l’océan est ouvert. Ensuite, les roches métamorphiques de type schiste bleu et éclogite permettent de prouver la subduction de la lithosphère océanique (fermeture de l’océan). Pour finir les plis, failles inverses, chevauchements, épaississement et raccourcissement crustal et relief positif montrent la collision de deux masses continentales.