Contrôle spinal des réflexes médullaires
Par Ninoka • 16 Novembre 2017 • 1 180 Mots (5 Pages) • 549 Vues
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Réflexe myotatique inverse
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Définition :
Le réflexe myotatique inverse est un relâchement réflexe d’un muscle, en réponse à un étirement excessif de ce dernier. Il se fait grâce aux organes neurotendineux de Golgi. Ce sont des propriocepteurs de type mécanorécepteur à bas seuil encapsulés situés dans les tendons et aponévroses musculaires. Il est placé en série avec une partie des fibres musculaires, les autres étant en parallèle.
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Organisation :
Son arc réflexe est organisé comme il suit :
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Versant afférent :
- Récepteurs : organe neurotendineux de Golgi.
- Voies afférentes : représentées par les fibres de type Ib assurant l’innervation sensorielle de l’organe neurotendineux et dont le corps cellulaire se trouve dans le ganglion spinal de la racine dorsale.
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Centre nerveux :
Représenté par la moelle épinière. Les fibres Ib vont s’articuler avec des interneurones inhibiteurs des muscles synergiques, et des interneurones excitateurs des muscles antagonistes dans la corne antérieure de la moelle.
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Versant efférent :
- Voies efférentes : motoneurones α des muscles synergiques et antagonistes.
- Effecteur : muscles synergiques et antagonistes.
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Mécanisme d’action :
Lorsque la traction effectuée sur un tendon musculaire dépasse un certain seuil, la contraction réflexe est inhibée. Le muscle se relâche donc complètement.
Etirement excessif du tendon → stimulation des organes neurotendineux de Golgi → stimulation des fibres Ib → potentiel d’action → articulation de la fibre Ib avec des interneurones inhibiteurs → PPSE → stimulation des interneurones inhibiteurs → potentiel d’action → articulation des interneurones inhibiteurs avec les somas des motoneurones α des muscles synergiques → PPSI → inhibition des motoneurones α des muscles synergiques → relâchement des muscles synergiques.
A noter que pour le maintien de la posture, les fibres Ib entrainent également (par le biais de motoneurones excitateurs) la contraction des muscles antagonistes.
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Rôle physiologique :
Le réflexe myotatique inverse permet d’éviter d’éventuels dommages causés au muscle excessivement étiré à ses extrémités, notamment les déchirures musculaires.
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Inhibition présynaptique
Au lieu d’agir directement sur le soma du motoneurone α en l’inhibant (PPSI) comme dans le cadre d’une inhibition par cellule de Renshaw, l’inhibition présynaptique mobilise un neurone intermédiaire qui viendrait former une synapse axo-axonale (au niveau du bouton présynaptique) avec l’afférence sensorielle liée au motoneurone. Ce neurone intermédiaire va libérer un neurotransmetteur qui va court-circuiter l’influx nerveux transporté par la fibre sensorielle en bloquant les canaux calciques voltage dépendants et ainsi, diminuer (voire interdire) la fusion des vésicules synaptiques avec la membrane et donc la libération du neurotransmetteur excitateur.
Le motoneurone α sera peu ou pas stimulé (peu ou pas de PPSE supraliminaires) et il n’y aura naissance de potentiels d’action à très basse fréquence voire pas de potentiel d’action du tout.
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