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Analyse de situation dèces

Par   •  20 Septembre 2018  •  3 206 Mots (13 Pages)  •  464 Vues

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Soudain au même moment sa fille entra dans la chambre et en vue de ce beau spectacle elle fut également prise d’émotion, convaincue que la manière de faire ses soins (en musique) était une excellente idée.

Trois jours durant j'intensifiee les soins de confort en musique toujours avec ce sentiment d'injustice, et d’impuissance.

Vendredi 21 octobre aux environs de 8h30 Madame P nous quitte et s’endort en musique autour de ses enfants.

J'ai donc apporté ma touche personnelle dans l'accompagnement de madame P, mais je suis toujours frustrée de l'accompagnement de l’établissement, l'on-ils fait pour se protéger, car se doit être douloureux de voir que il n'y a plus rien a faire pour son patient.

2. Phase questionnement

Face à cette situation une réflexion s'impose et un flux de question se pose devant moi :

Bien sur la mort est un événement dans l'ordre des choses surtout pour une personne âgée de 98 ans, mais cet arrêt de traitement n’était-il pas un peu brusque ? A ce moment la nous soulevons la question de l'acharnement thérapeutique, et les limites avant d'atteindre celui-ci.

Également des questionnement sur le confort ; Ai-je suffisamment accompagné madame P ? Une personne autant bienveillante ne méritait pas plus attention ? Le suivi de l'équipe soignante s'est affaiblie ou ce n'est juste que mon impression ? L'on-ils fait pour se protéger ? Toutes ses questions prennent en considération le deuil blanc, deuil de l’équipe soignante avant même les décès. Ou tout simplement la question du deuil .

Mais la vie ne réside pas dans les plaisirs du quotidien ? Une vie sans plaisir vaut-elle la peine d’être vécue ?

De plus la fin de vie nous fait prendre, de manière subite et réelle conscience de la finitude. Le patient et les soignants y voient une douloureuse, injuste et inéluctable déchéance, un scandale révélateur de précarité, de la caducité de la vie humaine, capable de ruiner nos convictions les plus solides. La fin de vie ne serait pas une frustration supplémentaire ?

Et fâce à tout cela nous soulevons l'interrogation sur le rôle, la place du soignant dans les situations de fin de vie, Le soignant et présent pour soigner, et soulager … Mais avant tout n'est-il pas là pour accompagner ?

3. Phase de recherche : Les concepts, définition et analyse

Ce travail d'analyse propre à cette situation fais émerger 4 grands concepts tel-que : L'empathie concept contraignant surtout pour mettre une distance entre le soignant et le soigné mais valeur fondamentale du soin. Parmi eux également le prendre soin, care caring devoir ancestral du soignant mais ou en vont les limites ? En découlera le concept d'acharnement thérapeutique ou/et obstination déraisonnable, savoir discerner les limites de l'entendement. Nous aborderons le concept de deuil qui touche principalement cette situation, que se soit le deuil blanc de l'équipe soignante ou le deuil global qui s’étend à la famille.

L'Empathie valeur fondamentale du soin, état mental complexe dans lequel différents processus perceptifs, cognitifs, motivationnels et mnésiques interagissent ; selon Decety. Je retrouve d'autant plus l'aspect d'empathie de la définition de Carl Rogers qui la qualifie comme la capacité à percevoir le cadre de référence d'autrui permettant de relativiser autour de lui. Être empathique implique donc de tenir compte des composantes émotionnelles, et significations propres de l'individu. Il nous illustre alors son affirmation avec l'idée du « comme si » nous étions l'autre, toutefois sans jamais perdre cette notion du « comme si » et de pouvoir replacer cette distance soignant/soigné. Mais l'empathie ne serais pas un concept sans la confiance, et ce travail de confiance passe tout d'abord par la reconnaissance et conscience du vécu de l'autre, sans aucun jugement. Dès lors chacun de nous peut être empathique car l’être humain est un être d’émotion, cependant à différents degrés d’intensité. C'est ainsi comprendre intellectuellement la souffrance éprouvée par l'autre, sans jamais la partager. C'est sortir de soi, s'effacer, pour laisser place à l'autre sans projeter la conception du « bien pour soi » comme « bien pour l'autre », une fois cette conception visible il en est facile de relater tout autour et de transplanter dans les divers point de vue.

* Attention concept de normativité Canguilhem, La norme dépend de chacun et du temps, c'est la capacité à produire ses propres normes elle ne consiste pas seulement en une absence de maladies ou d'infirmité. C'est pour quoi la variabilité des normes pose problème a discerner l'état de santé de l'autre.

Au regard de cette situation la notion d'empathie m'est ciblée car dès l’arrêt des traitements « abandon » de l’équipe a heurté mes plus profondes valeurs et réveillé en moi un sentiment d'injustice viscéral. Cet arrêt de traitement n’était-il pas un peu brusque ? Comment pouvons-nous décider l’arrêt des traitement sorte de défaite a mes yeux. Ai-je ressenti de l'empathie, de la compassion ou de la sympathie ? Car il est vrai que j’éprouvai ses trois sentiments a l'égard de Mme P. Il faut souligner que discerner ces trois termes est assez complexe, pourtant aux définitions différentes mais aux sens et valeurs réellement communes. Et alors surgi en moi l’impuissance et une sensation de travail bâclé. Cette sensation a était retrouvé également dans les réactions de l'équipe soignante. Était-elle empathique au point de privilégier la qualité de vie au détriment de la durée ? C'est un travail difficile d’interpréter les réactions de l'autre et d'en tirer des conclusions ( pas trop hâtives).

Ainsi la relation de soin implique la présence de prérequis, de capacités, de compétences mais surtout d'humanisme. C'est ainsi qu'entre en jeu le prendre en soin, care et caring. Jean Watson infirmière américaine théoricienne nous invite à aborder la discipline infirmière comme la science du caring. Elle définit le caring comme un ensemble de facteurs (qu’elle nomme caratifs) qui fondent une démarche soignante favorisant soit le développement ou le maintien de la santé soit une mort

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