Émile Bruer

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Dans un troisième temps, je vais faire le point sur mon critère en lien avec les caractéristiques individuelles que je propose. « Plus précisément, ces caractéristiques représentent des connaissances, des habiletés, des aptitudes et des attitudes. Ce sont des dimensions recherchées chez un individu en situation de travail. Elles sont jugées nécessaires, puisque les exigences du poste, de la clientèle ou de l’organisation, le requièrent directement ou indirectement.»[4] Afin d’être en mesure de bien identifier et évaluer les objectifs en lien avec les caractéristiques individuelles, il importe de bien saisir les compétences requises afin d’être un bon ergothérapeute en quelque sorte. Aux fins de l'évaluation des habiletés fonctionnelles et de l'intervention en ergothérapie, les aptitudes suivantes sont plus spécifiquement visées : «Activités intellectuelles, sens et perception, activités motrices, langage, comportement, digestion, excrétion, respiration, reproduction et protection. Ainsi, pour bien évaluer et situer le niveau de compétence de l’ergothérapeute, une fois par trois ans, je ferais passer un test théorique écrit et un test pratique, comportant diverse mises en situation permettant de bien savoir si celui-ci possède les caractéristiques individuelles recherchées. En instaurant ceux-ci, cela oblige en quelque sorte les ergothérapeutes de cet hôpital à toujours se tenir à jour dans leur profession et d’être en mesure d’apporter les modifications si nécessaires dans leurs interventions diverses en milieu de travail.

En terminant sur cet aspect de mon travail, je considère qu’il est primordial pour le superviseur des ergothérapeutes de cet hôpital d’effectuer une rencontre individuelle annuellement avec chacun d’entre eux ainsi que des rencontres d’équipes à 1 à 3 mois d’intervalle. Il est important que ceux-ci se sentent écoutés et impliqués dans leur travail. Ainsi, on a de forte de chance de créer un sentiment d’appartenance de ceux-ci envers leur employeur. Un employé satisfait a de forte chance d’être plus productif par le fait même. De plus, à l’aide de ses rencontres diverses, le superviseur est en mesure de mieux cibler les problématiques au sein de son équipe et d’apporter les corrections nécessaires.

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2. L’équipe d’ergothérapeutes en santé mentale forme un groupe à l’intérieur même du service d’ergothérapie de l’Hôpital Sainte-Marguerite. D’après l’extrait vidéo du cas, il semble y avoir une belle entente entre les membres de ce groupe. Pourtant, une situation considérée comme conflictuelle émerge entre eux et le gestionnaire Émile Bruer. Alexandre-Bailly et al. (2003; texte 3.8 du recueil) présentent l’approche psychanalytique et l’approche sociologique de la dynamique de groupe, ainsi que de ses processus de coopération et de conflit. Comment expliqueriez-vous la situation de l’équipe d’ergothérapeutes à partir de ces approches?

Réponse

Dans un premier temps, afin de bien répondre à cette question, il importe de bien saisi ce qu’est l’approche psychanalytique. Celle-ci est en corrélation avec le concept d’autonomie psychique. « L’autonomie psychique consiste à être capable de penser par soi-même, pour s’orienter dans la vie. Elle revient à se départir de deux types d’influences, celle des instincts et celle des autres personnes.[5] » Présentement, fort est de constater qu’aucun membre de l’équipe psychiatrique ne possède cette forme d’autonomie. En effet, dans le vidéo : Sophie semble excessivement démoralisée dû à la pression engendrée par ses supérieurs et cela lui amène à effectuer des choix contre son gré. Je vais me baser sur le cas avec la patiente de Sophie. Elles ont des rencontres ensemble depuis plus de sept ans. Celle-ci voit bien que sa patiente doit encore se faire suivre et être encadrée. Dans ce genre de cas-ci, elle aurait opté pour des rencontres supplémentaires. À cause de la pression exercée par la direction, avec la création de fiche de performance en se basant uniquement sur des indices quantifiables, cela l’a amenée à effectuer ce choix contre son gré en quelque sorte. La fiche évaluative à l’aide de critères quantitatifs va à l’encontre de leurs principes. Pour eux, il n’est pas adéquat de vouloir se baser sur ce type de critère en raison notamment des exigences que leur profession exige et du type de clientèle qu’elles desservent. De plus, en raison de leur piètre performance au travail selon les nouveaux critères d’évaluation en vigueur, cette équipe est victime de pression extérieure des autres départements. La raison principale est due au fait que ceux-ci voient que leur performance aura peut être pour effet de n’obtenir aucune subvention gouvernementale. C’est d’ailleurs la source principale qui nuit excessivement à l’autonomie dite psychique de cette équipe. Bien entendu, l’idée de procéder à l’évaluation de ses employés se veut excellente, voir même primordiale pour toute organisation. Par contre, la direction se doit d’adapter cette évaluation en fonction de la réalité au travail des ergothérapeutes du service de psychiatrie de cet hôpital. De plus, il est prouvé que pour qu’une évaluation de la performance des membres d’une entreprise, elle se doit d’être «achetée» et comprise par ceux-ci. Dans ce cas-ci, comme mentionné précédemment, on voit clairement que les membres de cette équipe n’adhèrent aucunement à ce nouveau système de l’évaluation de la performance. En résumé, la question du développement de l’autonomie revoie à la problématique plus large de la volonté de maîtrise qui caractérise toute tentative d’organisation et qui vient contrecarrer l’envie de donner des marges de manœuvre pour des motifs de réactivité ou de coûts. Comme M. Brut le mentionne, son principal objectif en établissant ces critères d’évaluation est d’être en mesure d’obtenir des subventions gouvernementales. Il est conscient que des ressources supplémentaires sont nécessaire au bon fonctionnement de ce département et c’est pourquoi il se doit de satisfaire les «normes» gouvernementales afin prouver que son département mérite ces subventions.

Dans un dernier temps, je vais expliquer que la situation de l’équipe d’ergothérapeutes, à l’aide de l’approche sociologique. Cette approche est en lien direct avec la dynamique de groupe, organisationnel et avec l’environnement externe de celle-ci. « À l’échelle du groupe, le problème est de recréer une société civile qui fonctionne de façon vertueuse, dans le cadre d’un