Normes du travail : l’homme dans l’âge de l’incertitude
Par Raze • 27 Décembre 2017 • 1 356 Mots (6 Pages) • 560 Vues
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évoluent au rythme de la société, et pour ceux qui considéraient le travail comme une valeur fondamentale, il est devenu dorénavant important de concilier travail et famille. Cette évolution a donc de multiples conséquences déstructurant le travail.
Tout d’abord, la norme d’emploi à temps complet est raccourcie, de 35 elle tend à passer à 32 heures par semaine. On la définit comme une norme du travail moderne qui permettrait d’intégrer au travail d’autres activités humaines essentielles. Une des fonctions du travail était d’imposer une structure temporelle, elle devient tout de suite incertaine par sa constante évolution au rythme des évolutions individuelles.
On peut également prendre l’exemple des femmes. Sans cesse tourmentées par la conciliation de leur vie professionnelle et familiale, elles doivent s’adapter pour la garde de leurs enfants tout en étant moins payées. Cette réduction du temps de travail leur permettrait de partager avec le père de leurs enfants, l’investissement au travail ce qui permettrait donc de réduire les inégalités hommes-femmes. L’incertitude est donc bien ancrée dans cette difficulté de concilier travail et famille puisque sans une amélioration, certains actifs arrêteront d’avoir des enfants, ou moins, et de même moins d’individus auront accès à l’emploi ou à des emplois réguliers. De plus, la constante évolution de la condition des femmes conduit à une hausse des salariés sur le marché du travail, et donc à une hausse du chômage, surtout dans une période de faible croissance.
Un autre problème qui tend à installer une situation incertaine est l’évolution de la définition du terme travail. Il comprend le travail salarié mais également le travail domestique notamment, travail non rémunéré et restant dans la sphère privée, n’assurant pas les mêmes avantages aux individus, comme un revenu ou une appartenance à un grand groupe.
Evolutions des normes
En 2001, suite aux multiples évolutions de la société affectant le travail en en transformant les caractéristiques même, un travail décent est promu par l’union européenne. En effet, un emploi de qualité est devenu la priorité des politiques de l’emploi. Il est définit comme étant un travail productif allant de pair avec la protection des droits et permettant d’obtenir un revenu suffisant et de bénéficier d’une protection sociale appropriée. Une norme de travail permettant de procurer une certitude pour le futur a besoin d’être mise en place pour contrer toutes les évolutions de la société.
Ainsi, avec le vieillissement de la population notamment, il est légitime de se demander comment un emploi décent comme défini ci-dessus peut être encore rendu désirable ou du moins supportable pour les travailleurs. La certitude face à la qualité du travail occupé dans le futur doit être assurée, et cela surtout s’il s’agit d’un travail répétitif, pénible et inchangé. Les pays du Nord, comme la Suède, mettent en place des politiques pour favoriser la capacité à l’emploi pour tous. La mise en place de politiques de réadaptation ou de formation peut dont permettre de donner une certaine forme d’assurance aux travailleurs sur la durée. Certaines études soulignent le fait que le travail doit s’adapter aux personnes, et non pas les individus qui s’adaptent aux évolutions constantes des normes de travail, et donc qui s’adaptent à l’incertitude. On en revient donc ici à la nécessité d’un travail de qualité avec une pénibilité réduite qui inscrirait le travailleur dans la durée, et donc limiterait l’incertitude face au futur.
Conclusion
Le travail procure donc à l’homme ses conditions d’existence et le code du travail encadre donc ces normes pour assurer au maximum des salariés une utilité, un revenu et un groupe d’appartenance, c’est-à-dire un avenir certain par une rigidité du marché du travail. Cependant, la conjoncture économique et l’évolution des individus notamment, tendent à déstructurer les normes du travail et donc à installer une forme d’incertitude sur ce marché. Les avantages procurés par le travail, qui sont considérés comme essentiels pour les individus en société, sont devenus irréguliers et rien ne dit qu’ils resteront assurés dans l’avenir.
Peut –on concilier une stabilité dans l’emploi et la nécessaire flexibilité du marché du travail ? Est-ce normal ? Peut-on faire un projet professionnel ? Doit-on faire des choix plus sûrs et ne pas prendre de risques ?
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