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Médiation en débat

Par   •  5 Février 2018  •  1 752 Mots (8 Pages)  •  341 Vues

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au pouvoir on voit enfin émerger un ministère de la culture. André Malraux, ministre de la culture et intellectuel dispose d’une légitimité pour s’occuper des affaires concernant la culture et il propose dans son discours devant l’assemblée nationale de « faire aimer » la culture. Il justifie l’intervention de l’état et propose, après avoir écarté l’approche totalitaire de la culture et la culture bourgeoise dans laquelle l’état n’intervient pas : La culture démocrate. Un décret fixera ensuite les missions du ministère comme entre autre : « Rendre accessibles les œuvres capitales de l’humanité », « favoriser la création » ou encore aider les artistes à enrichir le patrimoine français. Il s’agit en fait d’un prolongement des objectifs du Front populaire.

D’autres modèles se succèdent puis avec l’arrivée de Jack Lang au ministère de la culture on voit le terme de démocratisation culturelle évoluer vers celui de démocratie culturelle. Lang met en place une nouvelle forme de politique ou il veut permettre à chacun de « cultiver leur capacité d’inventer et de créer ».

Lang élargie le champ d’actions du ministère en reconnaissant la pluralité de la culture. Aujourd’hui nous avons des profil omnivores, les formes d’arts légitimes sont plus nombreuses et plus diversifiées qu’il y a quelques années, les rapports à la culture sont donc également diversifiés avec le développement du théâtre de rue par exemple et l’invention du label SMAC attribué aux établissement qui soutiennent ce nouveaux genres.

II. La médiation culturelle : Le devoir des institutions culturelles

Ce qu’il ressort principalement dans les analyses sociologique c’est avant tout la notion d’échelle de légitimité, de classes et de goût. Du côté de politique culturelles on peut noter un désir de populariser la culture et de la faire aimer, de favoriser la création, et d’instruire.

Les publics, voilà le centre des préoccupations des institutions culturelles. Aujourd’hui, selon une étude de l’INSEE et du CREDOC, 1 personne sur 4 vit en retrait de la vie culturelle et cela est surtout dû à un niveau de vie et un niveau de diplôme faible, cela constitue un véritable obstacle pour aller au-devant des choses et visiter des institutions culturelle comme les Musées car ces personnes ne se sentent pas légitimes.

Le non public comme le définit Francis Jeanson dans « L’action culturelle dans les cité » (1973) désigne l’ensemble des publics « exclus », ceux qui sont en fait « empêchés » par leur environnement, leur style de vie. Il revient à la médiation de tenter de les émanciper et de les convertir en public.

C’est pourquoi les institutions adaptent leurs outils en fonction des publics, il y a des adaptations de prix en fonction des publics notamment ce qui permet à des personne provenant de milieux moins favorisés de pouvoir accéder tout de même aux institutions.

De plus, aller au musée ne va pas de soi, on apprend à aller dans ce genre d’institution en fonction de notre cadre familial ou de notre cadre scolaire, l’accueil des groupes scolaire permet une passerelle vers des visites futures de chaque élève, c’est pourquoi adapter les médiations en fonction des publics est une bonne chose et on peut constater que le Centre Pompidou s’y attèle. La façon de parler à un groupe diffère selon leur âge, leur milieu social etc. Le but est aussi de les faire aimer, de leur donner envie de revenir grâce notamment à des activités spécialisées comme l’exemple des « jeudi’s » au Centre Pompidou, destinés aux étudiants animées par des étudiants.

La qualité du dialogue et le rapport aux autres se doit d’être parfait pour informer et donner l’envie aux publics de réfléchir par eux même. Le médiateur peut donner des informations mais une visite sous forme d’échange permet de faire émerger des avis propres à chacun et de donner à chacun son libre arbitre.

« L’offre vers l’éducation populaire et le champ social » du Centre Pompidou rejoint les objectifs des politiques culturelles à savoir l’accueil de groupes provenant de structures du champ social.

Aussi, la création et les pratiques amateurs sont fortement favorisés avec les ateliers, c’est le cas par exemple au MUDAM avec les « Mudamini Worshop », il s’agit d’atelier pour les enfants entre 6 et 12 ans proposés chaque mois pour permettre aux enfants de développer leur sens artistique en créant leur propre œuvre.

Enfin, il est impératif de ne pas passer outre la médiation adaptée pour les personnes en situation d’handicap en permettant l’accès en chaise roulante ou en permettant l’accès à des dispositifs spécialisés comme au Musée d’histoire de Marseille ou une série de dispositifs tactiles sont destinés aux mal voyant.

Conclusion

En conclusion, on peut dire que les institutions aujourd’hui on fait de la médiation une mission essentielle, il est important de comprendre que ces actions sont déterminantes dans les rapports à la culture des français mais aussi elle est aussi une solution pour contrer le phénomène des non public. Cependant, on peut y mettre certaines limites : il y a certes des cartels explicatifs ou des dispositifs tel que des tablettes tactiles, des applications mobiles mais la question de diversité des rapports à la lecture, aux nouvelles technologies se pose nous pouvons alors nous demander si les institutions culturelles répondent aujourd’hui parfaitement aux attentes des publics.

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