L'économie est elle une science ?
Par Orhan • 31 Mai 2018 • 1 510 Mots (7 Pages) • 675 Vues
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Lorsqu'on étudie l'économie, on étudie la production (c'est-à-dire, la fabrication), la distribution (la répartition des revenus), l'échange, et la consommation. Pour chacune de ces étapes, les économistes partent d'un fait, d'une observation, et donc ici d'une doctrine, en utilisant des statistiques, des données précises. Ils partent d'un phénomène particulier, et se posent une question essentielle : pourquoi ? Cette première étape de l'analyse économique correspond à la première étape d'une analyse scientifique, d'un travail scientifique. Il remplissent les deux paramètres : l'observation, et l'utilisation d'outils. Jusqu'ici donc, il est tout à fait possible de dire que l'économie est une science.
- L'analyse (l'expérimentation)
Après l'étape de l'observation de phénomènes économiques, on ne peut pas réellement parler d'une étape d'expérimentation de ces phénomènes. En effet, on ne provoque pas à proprement parlé le phénomène économique, on essaye simplement de l'analyser, de l'étudier, en regardant de plus près les facteurs et les conséquences de ce phénomène sur l'économie en elle-même. On parlerait plus alors littéralement de l'analyse économique d'un phénomène.
L'analyse nécessite un détour théorique. On va définir des concepts pour expliquer quelque chose. Pour la science économique, l'Histoire est le temps de l'observation. Mais la science économique est donc une production théorique, elle produit des interprétations. Ce qui est central, c'est justement de niveau de l'analyse économique. La doctrine va poser comme question, l'existence de la main invisible → il faut démontrer que ça ne va pas être le désordre, le chaos. La réponse sera qu'il n'y aura effectivement pas de désordre, pcq équilibre du marché.
- Les politiques économiques (les lois).
C'est sur ce point qu'il est le plus difficile de dire de l'économie qu'elle est une science. En effet, après la doctrine, et expérimentation (ou plutôt analyse) des phénomènes économiques, vient alors la phase des politiques économiques, qui n'équivaut pas forcément à la dernière partie d'un travail scientifique, c'est-à-dire les lois. Ici, les politiques économiques, c'est le niveau de l'action ; c'est-à-dire mettre en œuvre des moyens pour modifier la situation existante. (Exemple : David Ricardo va promouvoir par sa théorie des avantages comparatifs, une politique de libre échange).
Aussi, on le remarque bien souvent, chaque économiste, ou plutôt plus généralement, chaque courant de pensée économique établit ses propres « lois » si on reste dans le cadre d'une science économique, ou plutôt ces politiques économiques, chacun va mettre un moyen en œuvre pour changer la situation existante, mais ces moyens seront plus ou moins différents selon chaque économiste. Ici, les lois ne sont donc pas, comme pour la science, les plus fondamentales possibles. Et donc, en ce sens, il est difficile de considérer l'économie comme une réelle science. Toutes les questions que peuvent se poser les économistes, comme par exemple, comment produire ? Que produire ? Combien ? Comment répartir les revenus ? Toutes ces questions trouvent réponse bien évidemment la plupart du temps. Toutefois, les réponses sont variables d'un économiste à un autre, d'un classique à un économiste libéral...
D'une certaine manière donc, on peut quand même dire de l'économie que c'est une science, car elle étudie des phénomènes, et répond aux questions que pose ses phénomènes. Toutefois, il ne faut pas oublier les divergences d'opinion. On peut alors se poser la question d'une ou des sciences économiques.
III … Mais d'un autre côté, si on admet que l'économie peut être une science, il serait plus approprié de mettre le terme de « science économique » au pluriel, car à l'intérieur même de cette science, plusieurs sont à distinguer, à différencier.
La science économique, si l'on admet qu'il en existe une, se diversifie selon les économistes, les courants de pensées.. Elle connait différentes approches, différentes définitions. Certains disent alors qu'il faut parler de sciences économiques au pluriel. En effet, il y a la science économique en général, mais plus on s'intéresse aux théories des auteurs, plus on se rend compte, qu'il y a la science économique particulière de Keynes, la science économique différente de Smith, la science économique spéciale à Marx, et ainsi pour chaque auteur différent. Chacun se différencie, se démarque des autres par son analyse de l'économie différente de la précédente et de la suivante. L'économie, ou plutôt la science économique, se divise ainsi en plusieurs « branches », elles mêmes des sciences de l'économie. Il y a donc plusieurs sciences économiques.
CONCLUSION.
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