L'économie du QATAR
Par Plum05 • 12 Novembre 2017 • 5 753 Mots (24 Pages) • 405 Vues
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Illustration 3: Figure 3[pic 5]
Source : International Trade Center, rapport de l’ambassade de France au Qatar, service économique : le commerce extérieur 2013
2.2 L’alimentation, l’importation nécessaire
De plus, il parait important de préciser que le pays ne dispose que de très faibles ressources agricoles, étant donné le climat désertique de la région. L’alimentation est donc un enjeu non négligeable pour le pays. En effet, 90% des besoins alimentaires du Qatar sont importés.
En 2008, le prince héritier déclarait déjà que la sécurité alimentaire était le défi « le plus pressant » pour le pays. C’est pourquoi, notamment depuis 2005, le Qatar semble abandonner l’illusion de transformer ses terres arides en potager fertile mais préfère investir dans le « land-grabbing », c’est-à-dire le fait d’acheter des terres cultivables à l’étranger afin de pourvoir subvenir aux besoins alimentaire d’une population croissante. Depuis 2008, avec la société Hassan Food (qui dispose d’un capital de 1 milliard de dollar) l’émirat est devenu propriétaire de 13 fermes en Australie, de 100 000 hectares au Soudan et d’environs 40 000 hectares au Kenya.
Le Qatar semble donc avoir compris l’importance du facteur alimentaire dans son économie et la stabilité intérieur de son pays. En imposant le « land-grabbing » comme stratégie, l’émirat fait de sa faiblesse dans le domaine de l’agriculture, un « atout d’influence sur la scène mondiale ».
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Les partenaires commerciaux liés aux importations
Les principaux partenaires commerciaux du Qatar sont les Etats Unis et l’Europe, à raison d’environ 40 % des importations. Les pays voisins, c’est-à-dire l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis représentent eux 18% des importations.
Illustration 4: Figure 4[pic 6]
Source : FMI, rapport de l’ambassade de France au Qatar, service économique : le commerce extérieur 2013
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Un exemple de partenaire, la France
Les échanges commerciaux entre la France et le Qatar s’accentuent au fil des années. En 2014, les exportations françaises vers l’émirat ont augmentées de 96%. Cette hausse est due aux importations d’Airbus (+216%) mais aussi aux autres ventes (hors aéronautiques) qui ont augmentés de 20%.
Les importations françaises ont, quant à elle, reculés en raison de la diminution de l’achat de gaz. Ainsi, les échanges commerciaux entre la France et le Qatar, bien que ne représentant qu’une faible part des échanges Qatarien, sont en augmentation. Elles sont même excédentaires pour la France, à raison de 814 millions d’euros.
Selon le rapport sur les échanges commerciaux entre la France et le Qatar de 2014 :
« La progression de nos ventes de biens de consommation et alimentaires devrait se poursuivre en raison de la croissance de la population, du dynamisme de l’économie et du développement de la distribution. L’année 2015 devrait être également marquée par une croissance de nos exportations de biens d’équipements et de produits industriels en raison des grands chantiers de la Coupe du Monde. »
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L’avenir commercial du Qatar
Malgré la diminution des importations liées à l’alimentation du pays du fait du « land-grabbing », les projets d’infrastructures du pays sur la période 2014-2022 vont représenter la somme importante de 210 milliards de dollar et donc une forte augmentations des importations, notamment en matériel de grand chantier afin de finaliser les projets de métro et de construction des stades et autres types d’infrastructures.
La hausse du montant des importations devrait avoir pour conséquence une diminution de l’excédent commercial du Qatar car ses exportations sont contraintes à la stabilité (moratoire sur l’exploitation du gaz et vieillissement des champs pétrolier) alors que ses besoins ne font qu’augmenter. Au fur et à mesure, nous allons donc voir la balance commerciale Qatarienne passer de 110 milliards de dollar en 2013 à environ 62 milliards en 2019, soit une diminution de 48 milliards de l’excédent commercial.
B. La base économique du Qatar : le commerce du gaz
La place prépondérante des hydrocarbures dans l’économie Qatarienne
Les activités lié aux hydrocarbures, principalement réalisé par la compagnie nationale Qatar Petroleum, produisent à elles seules 60 % du PIB et ont offert au pays le plus important indicateur de revenus par habitant, le classant à la première place des pays en terme de PIB par parité de pouvoir d’achat en 2013 avec un indicateur de 145 894 $USD. Ces activités ont notamment contribué à la forte et rapide croissance économique du pays. Aujourd’hui et, pour l’avenir, l’objectif du Qatar est d’aboutir à une société avancée et soutenable ainsi que d’assurer un environnement favorable à sa population.
- Les activités liées à l'exploitation des hydrocarbures
1.1 La part du pétrole dans les activités économiques du pays
Illustration 5: Figure 5[pic 7]
L’exploitation des hydrocarbures débute par l’exploitation du pétrole avec la découverte en 1939 du champ pétrolier onshore Dukhan. La production de pétrole en 2013, s’élevait à 723,9 milliers de baril par jour cependant son exportation sur la même année s’élève à 599 milliers de barils par jour1. Cette production est issue de l’exploitation de trois différents produits : le pétrole brut, les condensats de gaz (qui correspondent à un mélange d’hydrocarbures légers) et le gaz de pétrole liquéfier (abrégé GPL, issu du raffinage de pétrole brut et qui corresponds à un mélange d’hydrocarbures légers stockés à l’état liquide). Deux puits pétroliers sont notables, le puits de Dukhan (onshore) et celui de Bul Hanine (offshore). Malgré ses réserves modestes en pétrole face à ses concurrents, le Qatar est membres de l’OPEP depuis 1961.
La part du pétrole dans l’économie qatarienne reste minime et est en déclin depuis 2008 où la production en milliers de barils
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