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L'Euro

Par   •  15 Septembre 2018  •  4 286 Mots (18 Pages)  •  377 Vues

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De même qu’au niveau mondial, on arrive à une dollarisation de l’économie, au même moment dans la CEE on assiste à une markisation de l’espace européen, grande monnaie de thésaurisation en Europe.

Idée que d’abord le franc a perdu la bataille face au mark mais surtout l’idée chez les socialistes qui viennent d’arriver au pouvoir, au fond, l’Etat n’est plus capable d’impulser des politiques économiques puissantes, il faut renoncer au pouvoir de l’Etat. Complexe d’infériorité des Français par rapport à l’Allemagne.

Cette markisation est confirmée en septembre 1987 par les accords de Nyborg (au Danemark) et qui vont donner à la Bundesbank le monopole de la politique monétaire européenne.

Consécration officielle de la puissance du mark et devient la monnaie de réserve, déplus la Bundesbank établi un taux directeur du mark relativement bas ce qui du coup va contraindre les autres Etats du SME à relever leur taux d’intérêt.

Quand une économie faible à un taux directeur faible, cela va augmenter la quantité de monnaie jusqu’à sa dépréciation donc pour maintenir les autres monnaies de la SME ils sont obligés d’appliqués un taux d’intérêt fort, en élevant le taux directeur des autres banques centrales MAIS cela provoque une rareté monétaire qui empêche la dépréciation monétaire, mais l’offre de crédit disponible est plus élevé, l’investissement se fait plus rare donc la circulation de la masse monétaire est plus faible, et baisse de compétitivité.

- Accentuation de la crise économique, c’est par exemple la première fois qu’on dépasse les 10% du taux de chômage.

1987 : monnaie unique + Acte unique européen qui va libéraliser la circulation des marchandises et les capitaux.

Ecart de compétitivité qui se creuse.

1986 : Mitterrand perd l’élection législatives ce qui entraine un cohabitation avec la droite.

Situation tendue en France et en Europe, on s’achemine vers une probable dislocation du SME puisqu’il devient évident que de toute façon la France n’est pas en mesure d’obtenir un franc qui puisse converger avec le mark.

1989 : en quelques mois, on assiste à la chute du mur de Berlin dont découle l’unification des deux Allemagne (personne ne s’y attendait).

Le Chancelier Kohl décide d’obtenir des soviétiques notamment de Gorbatchev (au pouvoir depuis 1985), de négocier l’unification des deux Allemagne plus ou moins secrètes sans en avertir ses partenaires et surtout par l’Allemagne.

Pour Mitterrand, il est hors de question que sa fasse une réunification de l’Allemagne et encore moins sans négociation au préalable.

Cette réunification se fait très rapidement qui précède d’à peine deux ans la fin de la GF.

Changement radical.

Situation paradoxale :

> On retrouve une Allemagne unifiée au cœur de l’Europe, résurrection d’une puissance allemande dont on ne connaît pas le devenir (naissance d’une nation ou retour à une Allemagne agressive et hégémonique)

> Cela va crever la compétitivité allemande

Dès 1990, le mark se déprécie.

La France qui était dans une situation économique difficile et dans une situation politique instable et une Allemagne prépondérante mais politiquement en situation d’infériorité par rapport à la France et à la GB.

Les choses s’inversent : l’Allemagne sort de sa réunification par une sorte de victoire diplomatique écrasante mais au point de vue économique, son économie rentre en crise, sa balance commerciale se détériore et surtout le mark se déprécie.

L’économie française va en sortir plus frotté, le franc va se réapprécier.

C’est donc Kohl qui a unifié l’Allemagne contre la France qui se trouve en situation politique d’infériorité.

Mitterrand n’a pas trouvé d’autre allié que Margaret Thatcher.

Au niveau économique et monétaire :

- le mark se déprécie

- l’Allemagne rentre en crise

- la France rétablie sa balance des paiements

- La France redevient le premier pays excédentaire de la CEE

- Le franc se réapprécie (première fois depuis 1968)

La convergence monétaire entre le franc et le mark qui était impossible avant la réunification, à partir du moment où la monnaie allemande se déprécie, cette convergence monétaire va devenir possible.

Le choix le plus important va être fait : entre la réunification et les accords de Maastricht de 1992.

La dépréciation du mark qui suit la réunification va permettre de rendre possible la convergence et F. Mitterrand qui a capitulé en 1989 face à Kohl, fait un double pari :

- de proposer à l’Allemagne la création à partir du mark d’une monnaie unique européenne (euro)

Deux attentes :

- Mitterrand pense que si les Allemands renoncent à leur souveraineté monétaire, ils seront piégés

- Delord, Président français de la Communauté européenne, (je sais pas qui c’est, je crois qu’il a influencé Mitterrand) pense qu’il n’existera plus de dévaluation du franc

- Grâce à la protection monétaire du mark sur les autres monnaies, ces autres états pourront s’endetter sans douleur. Ils vont pouvoir s’endetter aux mêmes taux que les pays les plus riches du monde, « s’endetter sans douleur ».

- Mitterrand veut compenser l’échec économique de son septennat et l’échec face à Kohl.

Sans la réunification de l’Allemagne, il n’y aurait eu ni euro ni union européenne. C’est pour justifier ce projet de monnaie qu’est instituée par le traité de Maastricht l’Union Européenne qui succède à la CEE.

La France a proposé à l’Allemagne la monnaie unique

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