Etude de marché ammeublement
Par Ninoka • 9 Février 2018 • 1 558 Mots (7 Pages) • 593 Vues
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le marché de l'ameublement recule de 1,5% en 2014
Les performances du marché du meuble se situent encore en recul en 2014 avec un chiffre d’affaires qui diminue encore de 1,5% en euros courants et à surface évolutive pour atteindre 9,12 milliards d’euros TTC contre 9,27 milliards d’euros TTC en 2013.
La chute est toutefois moins marquée que les deux années précédentes (-2,9% en 2013 et -3,0% en 2012) mais cette « amélioration » reste toutefois à relativiser. En effet, le marché a pu compter en 2014 sur le passage de la TVA de 19,6% à 20% et de la TVA réduite de 7% à 10% pour soutenir ses ventes en valeur TTC. Enfin, sur les quatre premiers mois de l’année, le marché a pu bénéficier de l’effet de l’éco-contribution mobilier qui n’existait pas sur les quatre premiers mois 2013, créant ainsi artificiellement de la valeur sur le marché TTC.
A surface constante, l’IPEA estime le recul du marché au moins à 3% sur l’exercice écoulé et si on prend en compte les effets TVA et éco-contribution le marché aurait reculé de plus de 4,0% à surface constante. Si de nombreux magasins de meubles indépendants ou milieu-haut de gamme n’avaient pu résister, sur les derniers exercices, à la crise qui frappe le marché depuis 2008, l’année 2014 aura fait une victime dite « incontournable du marché » avec la mise en liquidation judiciaire et le démantèlement du groupe Mobilier Européen. La concentration du marché devrait encore se renforcer dans les mois à venir sur un secteur qui reste plus que jamais dominé par la grande distribution.
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des résultats contrastés selon les circuits (Commentaire mis à jour le 12 février 2015)
Les spécialistes cuisine constituent un des seuls circuits qui progresse en valeur en 2014. Les spécialistes ont réussi à pousser les consommateurs à jouer la carte du renouvellement afin de contrebalancer un marché d’équipement à la baisse suite aux mauvaises performances de l’immobilier.
Les spécialistes literie enregistrent eux aussi une progression de leurs ventes (+2,4%). Ils profitent pleinement d’un marché de renouvellement développé, les ménages sont conscients qu’ils doivent changer leur literie régulièrement, ce qui les rend moins dépendants des aléas de la construction.
La grande distribution ameublement résiste bien sur l’exercice 2014 avec toutefois des performances contrastées entre les enseignes mais aussi entre les produits. Ainsi, si le circuit peut se vanter d’obtenir de bons résultats en ce qui concerne le rembourré et la literie, ses résultats sur le segment cuisine reculent fortement.
Fréquentation encore en baisse pour les enseignes de l’ameublement milieu et haut de gamme. Si certaines enseignes parviennent à tirer leur épingle du jeu, de nombreux magasins indépendants ne peuvent se permettre les investissements qui leur permettraient de se démarquer de la concurrence.
Les enseignes historiques de la vente à distance ne parviennent pas à renouer avec la croissance sur le marché du meuble. Si de nombreux pure-players développent leurs ventes en volume sur le produit, les prix pratiqués ne permettent pas encore au chiffre d’affaires du circuit de progresser véritablement.
Les résultats des grands magasins sont encore en recul à cause d’une offre qui n’apparaît pas en phase avec les consommateurs, surtout durant cette période de crise.
Si les hypermarchés proposent encore une offre conséquente de meubles sur leurs sites de vente en ligne, l’offre en magasin est par contre réduite à sa plus simple expression, ce qui pèse sur leurs résultats.
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perspectives 2015 (Commentaire mis à jour le 12 février 2015)
Les intentions d’achats déclarées par les ménages sont en baisse pour l’année 2015, exception faite de la cuisine intégrée et du rembourré pour lesquels les ménages se déclarent plus nombreux à vouloir effectuer des achats au cours de l’année à venir.
C’est dans la literie que les intentions marquent le recul le plus fort, ce qui apparaît assez logique au vu du rythme soutenu d’achat dont a bénéficié le produit ces dernières années. Les intentions d’achat en ce qui concerne le meublant sont elles aussi fortement à la baisse et sans doute liées à la baisse des mises en chantier de logements neufs et des transactions immobilières.
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Ressources Internet
- IPEA, Institut de Promotion et d'étude de l'ameublement
- L'observateur CETELEM
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