DECXX

...

Pour résumer, management traditionnel et innovation ne sont pas de notions incompatibles, du moins sur le fond, au contraire l’efficience des organisations provient plutôt de ce subtile équilibre entre progrès et maintient de la tradition.

Question 5 :

Tout bon gestionnaire, dans ce contexte ultra-concurrentiel, doit savoir user à la fois de son savoir explicite, mais aussi prendre en considération le savoir tacite qu’il a engrangé tout au long de sa carrière.

De façon basique, pour être efficient dans ce vaste monde de la gestion, l’administrateur doit trouver un équilibre épineux entre la sphère technique et sociale. Le savoir tacite qu’il possède, issu de la pratique, du contexte, de la tradition et des valeurs de l’entreprise doit épouser un savoir explicite qui provient de réseaux plus formels, à savoir les aspects théoriques, abstraits qui constituent son environnement. Faire des allers-retours constants entre ces deux types de savoir est synonyme d’une prise en compte total des informations qui transitent autour, au dessus ou en dessous du gestionnaire.

Un gestionnaire qui se concentre par exemple uniquement que sur les sources d’informations formels, rejette et occulte une grande partie de données qui lui seront nécessaire pour optimaliser sa prise de décision, aussi , l’expérience qu’il a acquise tout au long de sa carrière doit être conjuguée aux théories abstraites qu’il retrouve dans des revues spécialisées par exemple. On dit souvent que gérer ce résume uniquement à l’administration des choses, à leurs utilisations efficaces, or gérer c’est aussi prendre en considération une multitude de comportement humains, subjectifs, aux intérêts diverses et divergents. Cependant intégrer cette subjectivité, la prendre en compte ne peut découler d’un savoir explicite, elle provient essentiellement d’un savoir tacite, implicite, encastrés dans l’action. L’exemple le plus frappant est bien celui abordé en classe, à savoir celui de France Télécom, et la vague de suicide qui a touchée ses employés au début de l’année 2011 ; les dirigeants qui se sont focalisés sur un management technique, un savoir explicite, issu de théories abstraites, ont complètement mis à l’écart toute la dimension humaine et n’ont en aucun cas pris le temps de scruter et d’analyser les informations qu’ils ont recueillit grâce à leur savoir implicite.

Pour résumer, sauvegarder un tel équilibre entre ces deux types de savoirs et certes une chose complexe, mais reste cependant indispensable.