Oublie et Mémoire
Par Plum05 • 18 Mai 2018 • 1 212 Mots (5 Pages) • 548 Vues
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L’oubli est aussi nécessaire afin de classer plus facilement nos souvenirs essentiels, pour notre développement. Le fait de supprimer les souvenirs superflus de la mémoire, c’est le principe de la sélection, il permet de classer les souvenirs pertinents dans des catégories spécifiques afin de consolider l’identité de la personne et ainsi donner du sens à sa vie. Au point que cela explique aussi qu’un évènement-clé devient une force symbolique durant toute la vie d’une personne. C’est le cas pour l’article, Mémoire : n’oublie pas d’oublier, écrit par Jean-François qui nous montre que le souvenir n’est pas un objet fixe mais sert l’analyse d’une personne. Pourtant, la mémoire des personnes ne fonctionne pas toutes de la même façon, pour certains c’est une force dont ils s’en servent pour guider leur vie et pour d’autres, il faut savoir oublier pour avancer, comme l’explique F. Eustache qui développent les facteurs physiologiques et psychosociaux, entre autres, pour faciliter l’oubli et permettre à la personne de se reconstruire.
La sémantisation, c’est le phénomène qui permet de ne conserver que l’interprétation d’un souvenir. Ainsi, le traitement d’un souvenir s’effectue en ne gardant en mémoire que l’action du souvenir passé et les leçons tirées, et de classer dans une catégorie plus vaste son contexte. Afin de définir la personne par son histoire, son identité, pour aider, avec l’ambition, dans le développement de l’avenir de la personne. Soit, par la création d’une symbolique, ou par l’oubli de celui-ci. Comme dans les articles de Jean-François Marmion, Mémoire : n’oublie pas d’oublier (Les Grands Dossiers des Sciences humaines, mars-avril-mai 2008) et Francis Eustache, A quoi sert d’oublier (Sciences humaines, 11/2014), qui expliquent la nécessité d’oublier. Toutefois, cette sémantisation s’exécute que sur une mémoire seine. Tout au contraire, une mémoire malade devient la victime d’un monde en constante évolution, il ne fait que subir les effets d’une mémoire qui lui rappelle le passé et ainsi lui bloque son évolution, son développement. Il ne peut plus penser, pendant des phénomènes de flash-back, sa vie tout entière peut devenir plus douloureuse à supporter, et donc à encaisser. Comme dans la nouvelle de Borges, Funès ou la Mémoire.
Dans un premier temps, l’oubli se réalise grâce aux différents moyens, tous liés à la manière dont chacun occupe son esprit. Ces divers moyens permettent à l’oubli d’avoir lieu et donc de remplir ses nombreux rôles dans la construction d’une identité et d’une vision du monde. Par conséquent, cette fonction de la mémoire, qui est de ne pas retenir, s’impose comme une activité essentielle de l’esprit humain. Cependant, l’homme ne pourrait pas se construire s’il ne retenait rien. L’amnésie est une pathologie de la mémoire qui illustre cette difficulté à vivre dans l’oubli total.
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