De la Pax Britannica à la Pax Americana : pourquoi les SMI ne marchent pas (longtemps) ?
Par Junecooper • 24 Mai 2018 • 11 385 Mots (46 Pages) • 469 Vues
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La durée de vie de ce SMI est ≠tes selon l’échelle d’analyse :
- Au niveau mondial = a duré de 1900 à 1914.
- Au niveau européen = entre 1870 et 1914. Etalon or = surtout une affaire européenne.
- Les règles de l’étalon-or, théorisées en … 1919 par le Comité Cunliffe
Les règles du système sont issues de la pratique = elles ne sont théorisées qu’après (quand le système n’existe plus) = en 1919 par le Comité Cunliffe (en GB = après la GM = comment MEP un nouveau SMI = pour cela ils regardent l’ancien).
5 points importants :
- Les monnaies pour les pays participants sont définies de manière fixe par rapport à l’or (en poids) et la convertibilité interne définit la convertibilité externe => c’est-à-dire le rapport d’échange entre les monnaies (cf franc/livre chapitre 5).
- La convertibilité de la monnaie en or est totale = c’est l’ensemble de la masse monétaire qui est convertible en or. En 1844 = Peel Act (en GB) => la banque d’Angleterre doit couvrir toutes les missions fiduciaires par de l’or = je ne peux faire progresse ma masse monétaire que si j’ai la quantité d’or qui correspond.
- L’or circule librement entre les nations, idem pour les capitaux.
- Les pays s’engagent, s’ils suspendent la parité de la monnaie par rapport à l’or, à la rétablir le plus vite possible = donne de la crédibilité au système.
- Aucun pays ne peut influence le niveau général des prix = en fonction de l’évolution, si les prix montent ou baissent, les pays peuvent ajuster la masse monétaire en fonction.
Mais rien n’assure qu’en fin de période les échanges soient à l’équilibre pour les pays ➔ nécessité de mécanismes d’ajustements pour régler les déficits (ou les excédents).
1.2 Un système d’ajustement n’ayant que des vertus ?
- Mécanisme des points d’or, pour une quasi-fixité du taux de change
Le mécanisme des points d’or qui assure que le taux de change ne bouge pas, que la marge de fluctuation du taux de change est très réduite (+/- 0,2%).
Exemple : cas de la France et de l’Angleterre qui participent à l’étalon or. Taux de change : 1£ = 25,22 francs. Supposons que la France (ou un commerçant) affiche un déficit face à l’Angleterre = la France doit 1 000 000£. Pour payer, il y a 2 solutions ici :
- Vendre des francs contre des livres, puis je les expédie en Angleterre.
- Je peux choisir de régler en or vu qu’on est dans l’étalon or = je prends des francs et je les converti en or qui j’expédie en Angleterre (coûts de transports et de d’assurance seulement à 0,2% du prix).
La deuxième solution parait irrationnelle. Pourtant, parfois il y a intérêt à payer en or. Comme la France accuse un déficit = baisse de change (on demande plus la livre que le franc = franc évalué à la baisse). A partir du moment que le taux de change dépasse le taux initial + 0,2% ➔ 1£ = 25,30 francs = intérêt à utiliser l’or pour payer. On atteint ici le point de sortie d’or (voir schéma).
- Correction automatique des déséquilibres extérieurs : principe du reflux de Hume (1752)
Les déséquilibres extérieurs (X° >I° ou I°>X°) se corrigent automatiquement ➔ Hume (1752) met cela en évidence. Son principe de reflux = une opposition à la pensée mercantiliste de son époque. L’idée de la pensée mercantiliste est faussée = une nation ne peut pas avoir d’excédent permanent ni de déficit permanent. Il met en evidence plusieurs mécanismes (voir première schéma synthétique) ➔ on suppose que le monde se résume à 2pays = pays A en déficit et pays B en éxédent. Le pays déficitaire, pour régler son déficit commercial (taux de change tendance à se casser la figure = point de sortie d’or) avec de l’or => réduit mes réserves en métal précieux => je vais devoir comprimer ma masse monétaire (car moins d’or en réserve) => cela permet de réduire mon niveau général des prix (cf théorie quantitative de la monnaie) => si cela dure, on peut parler d’une déflation => renforce la compétitivité prix de mes produits => permet de relancer mes X° et de retrouver un équilibre à terme.
Situation inverse pour le pays B = il voit sa monnaie montée = or afflux dans son pays = réserves plus importantes = croissance de la masse monétaire = hausse du niveau général des prix (inflation) = dégrade la compétitivité prix de ses produits = retour à l’équilibre.
Remarque : quand les réserves se réduisent, la BC intervient, donc on pourrait croire que ce n’est pas automatique. Mais c’est automatique car c’est une intervention obligée.
- Extension de Hume avec l’introduction des mouvements de capitaux et de la Banque Centrale
Intervention de la Banque Centrale et des mouvements de capitaux = schéma n°2 ➔ un pays connait un déficit extérieur = pour le régler (sortie d’or) = > réduit les réserves en or => BC peut vouloir agir par la fixation du taux directeur (taux de réescompte), cela va permettre :
- Va attirer les capitaux étrangers = les rendements sont plus élèves = intérêts à venir se placer = bon pour les réserves de la BC.
- Sur l’activité domestique = réduit l’offre de crédit suite à l’augmentation des taux = activité tourne au ralentit = va participer à la réduction de la masse monétaire.
Cela permet de tourner à l’équilibre alors qu’en parallèle les effets mis en évidence par Hume sont à l’œuvre.
Rappel = l’escompte commerciale => un commerçant échange des biens avec un autre, l’échange ne se fait pas au comptant => l’un va payer l’autre avec un délai de paiement => si l’autre a besoin de l’argent tout de suite => il va aller à la banque pour escompter cette lettre => elle va lui donner la somme moins une commission => la banque elle va aller se fournir auprès de la BC si elle a besoin de liquidité (la BC va mettre en place un taux de réescompte ➔ la variation de ce taux =la banque va réduire ses crédits quand ce taux est élevé.
Ici, on voit qu’il y a un ajustement du système. Cela
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