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Sujet : Qu’est ce qui justifie selon vous, l’enseignement des langages documentaires, dans le domaine des sciences de l’information documentaire, malgré l’avènement des NTIC ?

Par   •  20 Novembre 2018  •  2 120 Mots (9 Pages)  •  687 Vues

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au contrôle des homographes et au rapprochement de synonymes. » Son caractère combinatoire utilisant la logique booléenne, s’adapte parfaitement aux opérations de base qu’effectue l’ordinateur. Cela confère au thésaurus une place de choix en contexte informatisé. Il a l’avantage d’être le plus universel des autres langages documentaires. Les thésaurus et les ontologies ont beaucoup servi lors des travaux sur l’architecture du web sémantique.

II. ENSEIGNEMENT DES LANGAGES DOCUMENTAIRES A L’ERE DES NTIC :

L’enseignement de ces langages trouve sa source dans la formation au métier de l’information documentaire. L’une des premières écoles françaises ayant assuré la formation des bibliothécaires depuis 1821, est l’École des chartes en France. De même, Les premières formations pédagogiques des archivistes, se situent au XIXe siècle en Europe. Les programmes européens et américains contiennent des chapitres sur les différents langages documentaires, même si le concept ne s’est développé que dans les années 1970. Il devient dès lors indispensable dans tous les manuels de formation documentaire. L’introduction des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC), impose des nouvelles méthodes de travail. Cette situation a fait poser beaucoup de questions sur l’avenir du métier des professionnels de l’information documentaire, avant de faire penser à la fin des langages documentaires traditionnels. Ces derniers sont créés pour jouer des fonctions capitales : d’harmonisation ; de normalisation et de combinaison. Leur finalité ultime est de rendre aisé, le stockage et la recherche de l’information documentaire. Le même souci de recherche se pose avec le nouvel outil informatique, compte tenu du flux d’informations encore plus grand, mais accessible à tous. La recherche de pistes de solution se multiplie chez les nouveaux acteurs. Tous se lancent à la quête d’un nouveau langage où les concepts d’un domaine auront des relations sémantiques avec d’autres concepts (c’est-à-dire liés entre eux selon leur signification), d’où la notion d’ontologie. Par contre, certains acteurs ont déjà procédé au « couplage des logiciels documentaires traditionnels avec des moteurs linguistiques ». Aussi, des pays anglo-saxons ont mis en place des logiciels autonomes de conception et maintenance de thésaurus, l’exemple du logiciel MyThesaurus Online, en est une illustration.

Certains chercheurs comme Berners-Lee et ses collègues du World Wide Web Consortium ont compris que les réflexions peuvent être orientées sur les thésaurus, déjà constitués de concepts unis par des liens sémantiques. Ce qui reste à faire, c’est d’établir des relations entre les concepts « à l’intérieur d’un seul thésaurus, mais aussi entre termes qui se trouvent dans différents thésaurus spécialisés dans des domaines différents. » Toutes ces recherches s’affinent du jour au lendemain et deviennent de plus en plus une affaire institutionnelle mondiale. En effet, l’IFLA a publié en 2005, un document annexe à la norme ISO pour les thésaurus multilingues. De même, l’organisation de normalisation dans le domaine de l’information (NISO) aux États-Unis a publié la norme américaine pour les thésaurus unilingues en avril 2005. Enfin, la Grande-Bretagne est en cours de révision de ses normes pour la gestion des thésaurus unilingues et multilingues. Elle entrevoie l’interopérabilité entre classifications, thésaurus, listes de vedettes-matières et les taxonomies.

Comment devant une telle évolution de nos langages documentaires, le professionnel de l’information documentaire peut-il penser à une quelconque disparition de ses outils, plus tôt vivants et résilients ? C’est du moins, pour lui le moment de chercher à mieux maitriser ses langages documentaires, de s’approprier des nouvelles connaissances « TIC » et reconquérir son rôle traditionnel d’interface entre l’usager et l’information tout court.

En outre, tout n’est pas encore virtuel et tout n’est pas numérique non plus. Nous sommes encore loin du projet « zéro papier ». La production du papier et l’édition du livre sont toujours à l’ordre du jour, même dans les pays pionniers des technologies de l’information. Ces mêmes pays disposent encore des services d’archives traditionnels, des bibliothèques et des centres de documentation. Il serait par conséquent impensable d’arrêter l’usage des langages documentaires à l’heure actuelle, d’où l’obligation des institutions de formation documentaire de continuer leur enseignement.

CONCLUSION :

A la lumière de tout ce qui précède, les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) ont véritablement participé à la transformation significative des systèmes d’information documentaire. Il s’agissait dans un premier temps, des services traditionnels d’information, où les langages documentaires ont joué un rôle capital dans l’indexation et la recherche des documents physiques. Le deuxième temps fort est l’introduction de l’informatique documentaire qui s’est intéressée à la gestion des documents à travers des logiciels spécifiquement conçus pour la cause. Enfin, la naissance des centres d’information virtuels et des serveurs World-Wide Web ou W3 du réseau internet. Cette troisième phase a d’abord connu une période de balbutiement chez les informaticiens et un moment d’inquiétude chez les spécialistes des Sciences de l’Information Documentaire. Mais, suite à des réflexions, l’on a compris et mis à profit les langages documentaires traditionnels dans l’élaboration des outils informatiques. Cette situation explique l’utilité encore actuelle de ces langages et par conséquent, leur prise en compte dans la formation des professionnels de l’information documentaire.

BIBLIOGRAPHIE :

1. Archiviste [en ligne]. [consulté le 20 mars 2016]. Disponible sur le Web : <https://fr.wikipedia.org/wiki/Archiviste>.

2. Bibliothèque numérique [en ligne]. [consulté le 14 mars 2016]. Disponible sur le Web : <https://fr.wikipedia.org/wiki/Biblioth%C3%A8que_num%C3%A9rique>.

3. DADE, Ibrahim. Cours sur le module documentation, dispensé en Master I de la filière Ingénierie documentaire (2015-2016).

4. DALBIN, Sylvie. « Thésaurus et informatique documentaires, partenaires de toujours ?» e-Ti : Documentaliste-Sciences de l’Information [en ligne], 2007 [consulté le 20 mars 2016], Vol. 44. Disponible sur

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