Analyse de situation chimiothérapie
Par Matt • 15 Février 2018 • 1 358 Mots (6 Pages) • 778 Vues
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en charge des patients de manière autonome que très récemment, j’ai eu donc assez peur de lui faire mal, de dé-stériliser mon champs. Ajouté à cela, je devais gérer avant tout le stress de la patiente et donc mettre de côté le mien.
J’ai été heureuse à la fin de ce soin car d’une part, l’infirmière m’a félicité d’avoir réussi à piquer, et d’autre part la patiente m’a dit être rassurée durant la totalité du soin.
Il est parfois difficile de créer une relation de confiance avec un patient en chimiothérapie qui ne nous connait pas, et le fait d’avoir pu réaliser ce soin en respectant les règles d’hygiènes et d’asepsies, tout en créant une relation de confiance avec la patiente m’a fait me sentir légitime dans ma pratique et professionnelle.
Les difficultés dans cette situation reposent notamment sur le fait que ce soin doit être réalisé en stérile. Piquer sur PAC comporte des risques, il faut donc rester vigilant durant toute la durée du soin. Bien qu’étant à l’aise avec ce soin, je n’étais autonome moins de dix fois, je ne voulais donc absolument pas faire d’erreur. La peur de aiguilles de la patiente était une difficulté supplémentaire, il fallait donc que je dépasse mes propres angoisses (peur de rater, de lui faire mal) pour mieux la rassurer.
Le stress est défini par : « État réactionnel de l’organisme soumis à une agression brusque ».
Ici, l’agression était de piquer sur PAC. J’ai donc décidé de détourner l’attention de la patiente de cette « agression » pour diminuer son état réactionnel.
Il fallait d’une part que je crée une relation soignant-soigné.
« Art. 5. - Dans le cadre de son rôle propre, l’infirmier accomplit les actes ou dispense les soins suivants visant à identifier les risques et à assurer le confort et la sécurité de la personne et de son environnement et comprenant son information et celle de son entourage :
· Aide et soutien psychologique ; »
Dans cette situation, j’ai utilisé la dialogue me permettant d’établir une première relation avec la patiente. Le fait de discuter simplement a pu détourner son attention de l’acte de soin en lui-même pour ainsi la rassurer.
Durant notre discussion, je suis restée à l’écoute et empathique pour lui montrer mon soutient.
J’ai aussi utilisé les concepts de reformulation et de médiation. La reformulation est définie par Carl Rogers et G. Marian Kinget: «[la reformulation] a pour but d’extraire du contenu communiqué le sentiment inhérent à ses paroles et à le lui communiquer sans le lui imposer».
La médiation est une pratique ou une discipline qui vise à définir l’intervention d’un tiers pour faciliter la circulation d’information, éclaircir ou rétablir des relations. Dans
cette situation, sa sœur a été d’une grande aide, elle pouvait discuter avec Mme M lors de la réalisation du soin, lui tenir la main et la rassurer.
J’ai beaucoup utilisé le langage non-verbal, même difficile à travers le masque, par le biais de sourire.
Le fait de lui faire prendre de grande inspiration, stoppant l’hyperventilation a permis à Mme M d’oublier le soin en se concentrant sur sa respiration, mais aussi de se rassurer.
Ces techniques de communication m’ont permis de créer une relation de confiance avec la patiente, mais aussi une alliance thérapeutique permettant la bonne continuation du soin.
Cette situation m’a fait prendre conscience des capacités dont je pouvais faire preuve et des ressources que j’ai pu acquérir au cours des ces trois années d’étude. La création d’une relation soignant-soigné, basé sur la confiance et l’empathie, permet une meilleure réalisation des soins. J’ai aussi appris que je pouvais canaliser mon stress en le détournant et me concentrant uniquement sur le bien-être de la patiente. Cette situation m’a montré que je pouvais être capable dans la prise en charge d’une patiente angoissée, je me suis sentie professionnelle
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