Témoignage de la première Guerre mondiale 

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Floch indique aussi le hasard qui le condamne. Sur vingt quatre, six seront condamnés à mort sans être « plus coupable que les autres ». Le manque de justice déjà dénoncé par le hasard est renforcé par l’expression « le crime accompli ». L’exemple semble peu utile car en ce qui concerne Marcel Garrigues, cette exécution le rend plutôt pessimiste sur la justice de l’armée. Il en vient même à dénoncer la propagande « on vous dit que le moral est excellent mais on ne vous dit pas que chaque jour […] il y en a plus de vingt qui passent au conseil de guerre ».

Nous pouvons donc en conclure que l’exécution en guise d’exemple ou de sentence n’est pas approuvée par les soldats à cause de son manque d’équité et le hasard qui la gouverne.

Troisième partie :

Otto Dix était un artiste allemand né en 1891 et mort en 1969. Il est envoyé sur le front en 1915 où il verra des horreurs qui le marqueront et qu’il essayera d’oublier en peignant, comme le montre le dessin que j’ai choisi de présenter aujourd’hui.

Ce dessin issu du mouvement impressionniste représente un soldat s’étant suicidé à l’aide de son arme. En effet il a appuyé sa chaussure sur la gâchette en ayant préalablement mis le canon sur visage. Il se trouve exactement dans la position dans laquelle il s’est donné la mort malgré sa décomposition plus qu’avancée étant donné qu’il ne reste que son squelette et des lambeaux de son uniforme.

Dans ce dessin, Otto Dix illustre tristement bien la réalité des suicide extrêmement fréquents chez les soldats. Il est difficile de chiffrer le nombre de suicide durant la première guerre car si le soldat se suicidait et qu’il n’était pas « mort pour la France » sa veuve ne touchait pas de pension. C’est pourquoi certains officiers tentaient de falsifier les documents en déclarant le soldat mort au front. Dans les registres, on constate donc une baisse du nombre de suicide en tant de guerre par rapport au nombre de suicide en période de paix.

Je trouve donc ce document intéressant car il dénonce d’une part le suicide du soldat et la facilité d’exécution de cet acte mais également les conditions de vie du soldat pouvant le mener à cette solution radicale. Bien au-delà des mutilations volontaires que s’infligeaient les soldats, le suicide dénonce la renonciation à l’héroïsme encourager par la propagande et le traumatisme trop important qui ne laisserait place a aucun espoir de vie après la guerre.

[pic 2]

Historique de l’affiche :

Cette affiche date de 1915 et a été commandée par l’Etat Français.

Pendant la guerre, les affiches étaient utilisées comme moyen de communication à grande échelle. L’artiste qui a créé cette affiche était un caricaturiste, Abel Faivre connu grâce à ses parutions dans les journaux.

Cette affiche de propagande est un dessin représentant un soldat allemand (casque en pointe) à genoux et une pièce de monnaie sur un fond blanc. Le soldat, la baïonnette à la main est déséquilibré par le coq, symbole de la France, qui s’attaque à coups de bec à ses yeux. La pièce de monnaie est une pièce française (devise Liberté Egalité Fraternité) et le coq semble en relief et déborde de la pièce.

Deux slogans sont sur cette affiche :

Pour la France

versez votre or

L’Or Combat Pour La Victoire

C’est donc un appel au patriotisme et à la participation à l’effort de guerre. En effet en 1914, la propagande pour l’emprunt était fréquente. Des deux côtés, les gouvernements pensent que la guerre serait courte et ils ne prévoyaient pas de mobilisation économique. On demande alors de l’aide aux citoyens qui n’étaient pas au front.

Pour la création de cette affiche la technique utilisée est la lithographie, cette technique est rapide et permet une diffusion à grande échelle.

La propagande a donc pour but de faire gagner la guerre en montrant l’ennemi dans une position de soumission et de faiblesse face aux symboles forts du pays (la devise et le coq).

Lochnagar Crater[pic 3]

Ce cratère de 30 mètres de profondeur et de 100 mètres de circonférence est la conséquence effroyable d’une explosion de mines le 1er juillet 1916 qui visait à percer les lignes allemandes.

Ce cratère est désormais la propriété d’un anglais du nom de Richard Dunning depuis 1978. Il a créé « les amis de Lochnagar » et cette association entretient le cratère et s’occupe de l’organisation de la cérémonie du souvenir le premier juillet. Cette cérémonie débute à 7h28 en rappel au déclenchement de ces mines, sonnant le début de la bataille de la Somme. En effet les mineurs gallois du 9eme cheshires ont creusé un tunnel pour atteindre les lignes allemandes par le dessous, où ils placèrent 27 tonnes d’explosifs. A 7h28, la mise à feu provoque la mort des soldats allemands qui venaient de relever une unité qui savait pour la pose de cette charge explosive. Une colonne de terre monumentale s’élève alors dans le ciel, justifiant les deux minutes de décalage entre l’explosion et le début de l’offensive : la terre devait être retombée pour ne pas blesser les soldats qui avaient posé les mines.

Ce cratère m’a profondément choquée, je savais que l’on allait nous emmener voir un trou d’explosifs. Mais dans mon imaginaire, la nature aurait repris ses droits et le cratère ne serait pas si visible. Il m’a prouvé que les conséquences de la guerre étaient encore visibles et le seraient malheureusement pour longtemps mais également la force de la mémoire collective anglosaxonne. En France, le devoir de mémoire n’est pas aussi présent et j’ai trouvé extrêmement touchant de voir des gens se recueillir ou encore le nombres de plaques faites par les amis de Lochnagar Crater. L’homme est capable de façonner le monde à son image. Mais après avoir vu ce cratère, je me demande si l’Homme compte rendre le monde aussi laid et empreint de douleur que l’Humanité ne l’est déjà. Comment peut-on se faire la guerre au point d’en oublier la nature et détruire ce qu’elle nous apporte

[pic 4]

Ceci est un billet de rationnement pour les soldats. Chaque soldat avait le droit à 100 grammes de pain par