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La violence dans les romans

Par   •  28 Mars 2018  •  1 530 Mots (7 Pages)  •  539 Vues

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En plus d’une description de l’évolution morale des personnages, un autre type de roman se distingue en utilisant rarement tout acte violent : le roman social. Il permet au romancier d’exercer une critique de sa société à travers le regard de personnages matures qui tout de même évoluront au fil du roman. Dans celui de Guy de Maupassant, “Bel-Ami”, décrit l’ascension sociale du héros Georges Duroy en utilisant des femmes qui disposent d’une assez haute position dans cette société hiérarchique. Duroy ou tout autres personnages de premier plan n’est à aucun moment touché par quelconques éléments violents. Celui-ci partant de miséreux employé de Gare sera à la fin du roman un ministre, s’élevant donc hiérarchiquement grâce au monde du journalisme politique et des puissantes femmes qu’il détruira moralement une fois leur utilité, dans sa propre quête, achevée.

Le roman ne se définit donc pas par l’utilisation de faux ressorts obligés du romanesque n’apportant que spectacle au lecteur : les évènement violents. Mais il se définit par une évolution continuelle au fil de l’histoire permettant de s’évader, de s'interroger, réfléchir

Il est temps de se le demander une derniere fois : les évènement violents font ils parti des ressorts obligés du romanesque ? Et d’y répondre pour de bon. Il est vrai que la violence apporte tellement d’avantages et de possibilités narratives diverse et variés au roman, elle n’en est pas moins indispensable. C’est pour cela que certains romanciers ont dépasser cette contradiction en faisant figurer la violence dans leur ouvrage mais sous différente formes. A la fin du roman épistolaire “Les lettres persanes” de Montesquieu, la violence est présente sous ses différentes formes physiques et psychologiques. Roxane, la femme préféré du sérail d’Usbek resté en Orient tandis que lui découvre les moeurs occidentaux, se libère dans la dernière lettre du roman : après s’être vengé (en tuant) les eunuques qui avait précédemment tué son amant, elle met fin à sa souffrance en se suicidant par le biais du poison. Violence morale et physique sont donc très présent dans cet explicit, Roxane est meurtrie par toutes les interdictions sentimentales qui lui sont soumises. La violence est bel et bien la solution à la violence.

Cependant tous les aspects de la violence ne sont pas obligés d’être réunis afin de dépasser la contradiction, elle peut très bien être uniquement psychologique tel que dans le roman épistolaire de Choderlos de Laclos, “Les liaisons dangereuses”. Plus généralement le roman nous interroge sur la place des femmes (de la bourgeoisie) dans une société à moitié dictée par les libertins (Valmont et la Marquise de Merteuil). Cette fois-ci, la violence morale est à son apogée à travers une lourde déception amoureuse : dans la lettre 161 la présidente de Tourvel (l’une des personnages principaux) exprime toute sa folie, dégénérescence morale peu avant d’en mourir, ceci à cause de l’homme qu’elle aimait (Valmont) et qu’il la quitté car il jouait un jeu (vengeance de la Marquise). Elle ne peut même plus écrire (lettre dictée), ni même avoir l’esprit clair car il obséde ses pensées ce qui la détruit car elle ne fait que s’adresser a lui et lui reproche tout ce qu’elle peut en se remémorant les bons moments passés. La violence est extrêment forte témoignant d’une maladie, voire même un poison.

Il ne fait aucun doute que la violence a sa place parmi les ressorts obligés du romanesque du à tous ses apports aux péripéties mais elle n’est pas indispensable pour autant du moins elle peut être remplacés ou ajoutés sous ses différents aspects.

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