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Grammaire textuelle

Par   •  19 Juin 2018  •  1 561 Mots (7 Pages)  •  518 Vues

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Les nouvelles CO-RÉFÉRENCES apparues dans ce texte sont l’anaphore associative et la co-référence[2]. Le principe simple de l’anaphore associative est celui de la métonymie-synecdoque : reprendre le tout en évoquant une seule partie. Mais la chose importante dans ce cas de figure c’est que la reprise est définie par un article. L’anaphore associative n’inclut jamais un possessif ou un démonstratif. C’est la raison pour laquelle on a mis ‘sa face’ dans la case des anaphores pronominales. Et enfin vient la co-référence (le casse-tête de ce cours –je rigole !). ‘Silvère’, un nom propre, rigide, sature la référence de sa première mention. Donc on répond tout bonnement, tout gentiment par co-référence[3].

Jusqu’ici, on a ensemble traité les premières mentions ; les anaphores pronominales, conceptuelles, lexicales fidèles et infidèles, associatives ; les co-références. Next!

Application3 (Sarrasine, Honoré de Balzac)

― Depuis un moment, j’ai froid.

L’inconnu s’en alla.

― Voilà qui est singulier ! j’ai chaud. Et vous me taxerez peut-être de folie, mais je ne saurais m’empêcher de penser que mon voisin, ce monsieur vêtu de noir qui vient de partir, causait ce froid.

Déictiques

Pronoms personnels

Démonstratifs

Possessifs

Repères spatio-temporels

J’ (je)

Vous (indexical)

Me (Cod)

Ce monsieur vêtu de noir

Mon voisin

Depuis un moment

On n’en parlera pas longtemps. Qui dit déictique dit embrayeur. Et qui dit embrayeur dit situation de communication. Autrement dit, on ne peut parler de déictique qu’au cas où l’on serait en face à un ancrage contextuel, c’est-à-dire un fragment de discours direct. Dans ce sens, vous devez distinguer le discours citant du discours cité.

Où veux-je en venir ? C’est simple ! Prenez une tasse de café. Asseyez-vous –il ne faut pas rester debout quand même ! Allons-y ! À titre illustratif, l’exemple suivant :

Bolivar raconte une blague à son ami Arturo

M. Ortega demanda à Mme Teixeira : « Mademoiselle ou Madame ? »

Elle lui répondit : « Madame ! »

La pauvre ! Elle n’aurait pas dû le dire.

L’énoncé inscrit en lettres penchées (italique), c’est le discours cité.

Tout ce qui se trouve en dehors de ce dernier, c’est le discours citant.

Le discours citant cite le discours cité. Ce n’est pas abracadabrant quand même !

Ce qu’il faut retenir : seul le discours cité contient les déictiques.

Application4 (La Guerre et la paix, Léon Tolstoï)

En attendant la nouvelle officielle de sa nomination comme membre du comité, le prince André renouvela connaissance avec les personnes au pouvoir qui pouvaient lui être utiles. Une curiosité inquiète et irrésistible, analogue à celle qui s’emparait de lui la veille d’une bataille, l’entraînait vers les sphères élevées, où se combinaient les mesures qui devaient avoir une si grande influence sur le sort de millions d’êtres ; il devinait, à l’irritation des vieux, aux efforts de ceux qui brûlaient du désir de savoir ce qui se passait, à la réserve des initiés, à l’agitation soucieuse de tous, au nombre infini de comités et de commissions, qu’il se préparait à Pétersbourg, dans cette année 1809, une formidable bataille civile, dont le général en chef était Spéransky, lequel avait pour lui tout l’attrait de l’inconnu et du génie.

Consigne : relever les chaînes de référence des personnages figurant dans le texte.

Je vous recommande de vous exercer sur ce texte et celui qui va le suivre.

On en discutera sur la page facebook.

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Application5 (Mémoires d’Outre-tombe, Chateaubriand)

J'allai passer le temps des vacances à Combourg. La vie de château aux environs de Paris ne peut donner une idée de la vie de château dans une province reculée.

Mon père avait fait revivre quelques−uns de ces derniers droits, afin de prévenir la prescription. Lorsque toute la famille était réunie, nous prenions part à ces amusements gothiques : les trois principaux étaient le Saut des poissonniers, la Quintaine, et une foire appelée l'Angevine. Des paysans en sabots et en braies, hommes d'une France qui n'est plus, regardaient ces jeux d'une France qui n'était plus. Il y avait prix pour le vainqueur, amende pour le vaincu.

La Quintaine conservait la tradition des tournois : elle avait sans doute quelque rapport avec l'ancien service militaire des fiefs. Elle est très−bien décrite dans du Cange (Voce Quintana). On devait payer les amendes en ancienne monnaie de cuivre, jusqu'à la valeur de deux moutons d'or à la couronne de 25 sols parisis chacun.

La foire appelée l'Angevine se tenait dans la prairie de l'étang, le 4 septembre de chaque année, le jour de ma naissance. Les vassaux étaient obligés de prendre les armes, ils venaient au château lever la bannière du seigneur ; de là ils se rendaient à la foire pour établir l'ordre, et prêter force à la perception d'un péage dû aux comtes de Combourg par chaque tête de bétail, espèce de droit régalien. A cette époque, mon père tenait table ouverte. On ballait pendant trois jours : les maîtres, dans la grand−salle, au raclement d'un violon ; les vassaux, dans la Cour Verte, au nasillement d'une musette. On chantait, on poussait des huzzas on tirait des arquebusades. Ces bruits se mêlaient aux mugissements des troupeaux de la foire ; la foule vaguait dans les jardins et les bois et du moins une fois l'an,

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