Dissertation sur les mythes

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En effet la réécriture à un impact sur le lecteur. Le lecteur va ressentir des émotions différentes à travers ces écritures originales. Par exemple dans Médée Kali de Laurent Gaudé publié en 2003, qui est une pièce qui reprend le mythe de Jason et Médée. Il écrit la suite du mythe de Médée, après qu’elle ait tué ses deux fils par vengeance envers son amant qui l’a trahi. Médée, une fois qu’elle a tué ses enfants, est l’image exacte de la Méduse. Un être terrifiant qui pétrifie ceux qu’elle croise par sa monstruosité. Elle ne regrette pas de les avoir tués, mais elle essaye tout de même d’offrir une paix éternel à ses fils, dans le lieu qui doit être leur « tombe »: le Gange. Le texte de Laurent Gaudé est d’une grande force. Les mots expriment des émotions sur l’amour, la vengeance, l’attente, le désir, la folie d’une manière très puissante. Le monologue est écrit en vers, ce qui fait que chaque mot, chaque groupe de mots, prend toute son importance et tout son sens. Une ambiance de mystère les enferme parfois, propre à la magie du personnage et à la force de ses sentiments. Laurent Gaudé a voulu s’éloigner du modèle mythologique, de le bousculer, de le changer. On est à la fois en prise avec des idées qui concernent l’individu et la société : la violence, la justice… et en même temps, les pleurs coulent, les mains tremblent, le sang souille les habits, etc. Les textes antiques n’oublient jamais le charnel. Plus largement, la culture classique aide à plonger dans l’homme, à en regarder les abîmes. Tout cela : ces pulsions, ces luttes, ces spasmes, ne sont pas uniquement des idées pour réfléchir le temps d’une soirée théâtrale, c’est ce dont nous sommes faits. De même dans Incendies de Wadji Mouawad publié en 2003, le contexte dans lequel évoluent des personnages qui sont pris par des questions autres, l'amitié, l'amour, la promesse, la mort, les relations humaines... Ce ne sont pas des pièces qui traitent de la guerre, ce sont des pièces qui parlent de la tentative de rester humain dans un contexte inhumain. Ainsi, en lisant Incendies, Mouawad nous pousse à répondre à ces questions fondamentales et à nous interroger sur le rapport de l'homme au monde. Cette écriture est inspirée du mythe d’Œdipe par le manque de connaissance de ses origines, l’abandon et l’inceste.

De plus, le lecteur va comparer et comprendre ces réécritures. C’est-à-dire qu’on compare pour prendre conscience des évolutions qu’il y a dans les différentes époques. Par l’adaptation très moderne d’une œuvre, l’auteur va montrer des points communs mais aussi des différences. Ça permet de montrer ou on a évolué et ou à stagner, on retrouve toujours des vérités dans une œuvre qui a était écrite avant. Les réécritures permettent de mieux comprendre les textes et surtout de voir en quoi ils ont changés

Pour conclure, nous pouvons dire qu'il est, bien sûr, possible encore de surprendre en s'emparant d'un mythe souvent réécrit, les auteurs savent faire preuve de singularité et d’originalité dans leur réécriture ce qui fait une écriture unique, l’écrivain garde du mythe originel, ce qu’il a ajouté et modifié pour l’adapter à son contexte et trouver le sens que l’auteur lui donne. Le lecteur peut donc ressentir l’émotion retranscrite par les auteurs et comparer avec les autres œuvres.