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Voyages en Nouvelle-France - Jacques Cartier, Dialogues de Monsieur le baron de Lahontan et d'un Sauvage dans l'Amérique - baron de Lahontan.

Par   •  19 Mai 2018  •  1 127 Mots (5 Pages)  •  1 104 Vues

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2e sous-argument :

Dans Dialogues de Monsieur le baron de Lahontan et d’un Sauvage dans l’Amérique, du baron de Lahontan le sauvage à un discours bien plus élaboré que dans le texte de Cartier. « Crois-moi, mon cher frère, songe à te faire Huron pour vivre longtemps. Tu boiras, tu mangeras, tu dormiras et tu chasseras en repos ; tu seras délivré des passions qui tyrannisent les Français ; tu n’auras que faire d’or ni d’argent pour être heureux ; tu ne craindras ni voleurs ni assassins ni faux témoins ; et si tu veux devenir le roi de tout le monde, tu n’auras qu’à t’imaginer de l’être et tu le seras. » (l.1 à 4) En permettant à Adario d’exprimer une idée philosophique sur le bonheur, l’auteur force le lecteur à sympathiser d’une certaine manière avec cette société.

Bilan :

Ainsi, le portrait du sauvage dressé par les deux auteurs comporte quelques ressemblances, toutefois il se dégage davantage de différences. Finalement, dans le récit de Cartier, les premières nations semblent crédules et stupides alors que dans le passage du livre de Lahontan, ils semblent intelligents.

1er sous-argument :

Du côté de Cartier, le sauvage semble facilement manipulable. « Et après qu’il eut fini sa dite harangue, nous lui montrâmes une hache, feignant de la lui bailler pour sa peau. À ceci il acquiesça et peu à peu s’approcha du bord de notre navire, croyant avoir ladite hache. Et l’un de nos gens, étant dans notre bateau, mit la main sur sa dite barque, et incontinent il en entra deux ou trois dans leur barque et on les fit entrer dans notre navire, de quoi ils furent bien étonnés. » (l.15 à 18) l’auteur fait usage de plusieurs termes en lien avec le champ lexical de l’ironie. Il emploie les termes « ça dite harangue », « …de la lui bailler » et « ... croyant avoir ladite hache » dans le but de présenter le capitaine comme un homme naïf.

2e sous-argument :

Du côté de Lahontan, le Huron semble réfléchi : « N’as-tu pas la même contrainte quand les Jésuites et les gens qui sont au-dessus de toi disent des extravagances ? » (l. 19, 20) En répondant de façon plus qu’adéquate au propos du baron, il prouve qu’il est lui aussi capable de faire des réflexions complexes.

Introduction

Aujourd’hui, il est facile d’oublier que nous ne sommes pas les premiers à avoir habité l’Amérique du Nord. Il est important de se souvenir que les relations entre les premières nations qui habitaient le territoire maintenant connu comme le Québec et les Européens n’ont pas toujours été bonnes. Ce sont les autochtones qui ont le plus souffert ; le premier ministre québécois a qualifié les actes de nos ancêtres de « génocide culturel ». Dans les textes extraits de Voyages en Nouvelle-France, de Jacques Cartier (1534) et Dialogues de Monsieur le baron de Lahontan et d’un Sauvage dans l’Amérique, du baron de Lahontan (1703) les aventuriers présente leurs interactions avec des autochtones, toutefois le « sauvage » n’est pas présenté de la même façon. Tout d’abord, les auteures présentent les Amérindiens comme une société qui se satisfait de peu. Ensuite, il est facile de constater que la qualité de la communication entre les deux partis n’est pas la même dans les deux récits. Finalement, le lecteur constate aisément que le portrait du sauvage dans le récit de Cartier est davantage teinté de stupidité.

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