Sujet d'invention

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plus je me sentais mal. J’avais tout le temps froid et je faisait d’horrible cauchemar, toujours le même : une jeune fille me disait d’un air menaçant que je devais absolument porter cette robe le jour de mon mariage. J’étais vide, faible, sans énergie. Quelques jours plus tard, j’appris que le vendeur de la boutique était mort, il s’était suicidé. Aussitôt, je fis un malaise, et me retrouvai à l’hôpital. Les médecins ont mis cela sur le compte du surmenage.

J’ai voulu réessayer ma robe de nouveau car j’avais beaucoup maigri, afin de voir s’il fallait faire des retouches. Cette dernière s’est agrippée à mon corps comme si de rien n’était. Si tous mes autres vêtements étaient trop grands, la Robe, elle, non. Elle s’adaptait à mon corps. J’avais de plus en plus de mal à l’enlever, à chaque fois j’étais couverte de griffures. J’avais beau la ranger dans le placard, la robe revenait toujours sur mon lit sans que je sache comment. La semaine suivante, j’étais de nouveau à l’hôpital. Aucun médecin ne comprenait ce que j’avais. De retour à la maison, il fallait que je réessaie encore ma robe. J’étais obsédée par elle. Malgré ma maigreur, le phénomène se reproduisait, elle était toujours parfaite sur moi. Ma mère et moi nous ne comprenions strictement rien, ni sur ce qui me rendait malade, ni sur cette drôle de robe qui me seyait toujours aussi bien. Plein de choses bizarres se passaient sans que je puisse l’expliquer. En effet, des chaussures, des bijoux était arrivés dans ma chambre comme par enchantement.

Mon état empirait de jour en jour, et mon fiancé, désirait repousser la date du mariage afin que je me rétablisse. Au même moment, dans la maison, le lustre de la salle à manger se détacha et faillit le tuer. Je ne le voulais pas mais je devais me rendre à l’évidence. Il m’était impossible de me marier tant que je serai aussi faible et tant que je n’aurai pas résolu cette étrange histoire avec cette Robe. Fatiguée, je me retirai dans ma chambre afin de me reposer. Dès que j’ouvris la porte, je sus que quelque chose n’allait pas ! Toutes mes affaires étaient éparpillées sur le sol, ma robe se déplaçait avec violence dans la pièce. Sur le miroir on pouvait lire, inscrit au rouge à lèvre couleur sang, « tu vas mourir, tu m’as trahie ! ». C’est à ce moment que je la vis. Une jeune fille qui s’était visiblement pendue me regardait méchamment. J’ai essayé de crier mais aucun son ne sortait de ma bouche. J’étais paralysée. Je n’arrivai plus à respirer et finis pas m’évanouir. Je ne repris jamais connaissance.

Une semaine plus tard ma mère passait une annonce qui stipulait qu’elle vendait une superbe robe de mariée qui n’avait jamais servie: j’étais MORTE. Personne ne sut ce que j’avais eu, mais maintenant je peux vous le dire. C’est elle, la ROBE, qui m’avait tuée. Abandonnée par son fiancé le jour de son mariage, la propriétaire de cette dernière s’était suicidée et depuis la Robe tue toutes les jeunes filles qui la porte et toutes les personnes qui s’opposent à ce qu’elle le fasse, comme ce pauvre vendeur dans la boutique. Bien entendu ma mère ne précisa pas à la personne qui lui acheta la robe de que j’étais morte. Elle voulait s’en débarrasser de au plus vite.