Littérature française

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Dans la comédie latine comme dans l’ancienne comédie grecque, ce qui est mis en scène ne renvoie pas à une réalité sociale mais l’enjeu est les figures types des rôles identifiables à leurs costumes, leurs masques et ces rôles représentent des fonctions qui préexistent à l’histoire. L’histoire tourne toujours autour des amours contrariés entre deux jeunes gens qui trouvent toujours un fin heureuse grâce à la ruse d’esclaves et aux coups de théâtre qui permettent d’arriver à une fin heureuse. Les personnages renvoient à des rôles et des fonctions qui se répartissent en trois catégories : les jeunes (connotés positivement), les vieux (négativement) et les esclaves (ni jeune, ni vieux, sans scrupules, rusés et qui font avancer l’action). Le parasite est l’un de ces rôles, le parasite renvoie à un masque et à une fonction. En tant que masque, le parasite est un jeune homme mais a des traits négatifs et plus précisément il a les oreilles déformées, le nez aquilin, sourcils froncés…et ces caractéristiques qui attrait à des traits physiques sont des qualités morales = signe que le parasite est un intriguant.

Les fonctions de ce parasite dans la comédie latine : Ex. : Plaute Curculio le charencon il est le parasite, + ex de pièces de Plaute avec un parasite le soldat fanfaron, les Prisonniers, le Phormon…Le parasite est sans famille et sans patrimoine et vit au sein des autres. L’attribut premier de ce parasite en tant que type littéraire est sa gloutonnerie : il est maigre, pâle et ne peut satisfaire sa faim par des invitations et sa faim conditionne ses actions. Le rôle du parasite dans la comédie latine se définit par rapport et par opposition au rôle du soldat et de l’esclave : contrairement au soldat, le parasite est démuni, la quête du soldat est la femme, le parasite est l’adjuvant du couple amoureux alors que le soldat est l’opposant ; il se rapproche de l’esclave car pour aider les jeunes et manger il a recours à la ruse. La ruse du parasite qui est sa deuxième caractéristique essentielle tient à son habilité à se travestir, à changer de rôle, à jouer la comédie. Cette caractéristique fait du parasite un comédien au cœur de la comédie : il superpose les masques=> appuie l’art du comédien du parasite. Le parasite en tant que type littéraire apparait dans l’histoire littéraire en tant que type théâtral (dans la comédie latine). Le parasite apparait comme un rôle lié à la théâtralité → lien entre parasitisme et théâtralité s’encre dans l’Antiquité romaine lorsque dans la comédie latine, il est un personnage de théâtre qui joue la comédie. La figure la plus proche du parasite est Scapin chez Molière (le valet rusé qui est l’adjuvant des jeunes gens et qui fait avancer l’histoire par ses ruses) => Scapin prend le rôle et la fonction du parasite de Terrence. Ce qui souligne le rapport que Scapin est un parasite quand tout se termine bien, c’est Scapin qui clôt la pièce et ses derniers mots sont « qu’on me porte au bout de la table » : cette insistance sur le manger rappelle la proximité de Scapin avec ce type littéraire qu’est le parasite. Dans Tartuffe, le personnage de Tartuffe n’hérite pas du valet rusé mais Tartuffe hérite du type littéraire du parasite+ art de la théâtralité et du masque qui font de lui l’hypocrite.

Dans le corpus de textes, Tartuffe est le personnage le plus lié au type littéraire du parasite de la comédie latine. Il incarne aussi un type social : le faux dévot et c’est par lui que passe la critique sociale (rattachement au genre moralise).