Le parfum, Patrick Süskind
Par Andrea • 21 Octobre 2018 • 1 172 Mots (5 Pages) • 646 Vues
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A la fin de l’histoire, après avoir tué 25 filles à Grasses et découvert l’odeur dont il veut s’approprier pour faire la sienne, Grenouille retourne finalement à Paris pour mourir lorsqu’il découvre qu’il lui est impossible de vivre sans sentir sa propre odeur. C’est donc le cimetière des Innocents de la capitale qu’il s’asperge du parfum tant désiré et se fait tuer, déchiqueter et manger par les personnes alors présentes attirées par ce parfum de l’amour.
5) Quel passage vous a particulièrement plu ? Recopiez-le et expliquez pourquoi cet extrait vous a frappé l’esprit.
J’ai été sensible à deux passages de ce roman. Dans un premier temps, c’est une description que j’ai trouvée particulièrement captivante.
« Ce parfum avait de la fraîcheur ; mais pas la fraîcheur des limettes ou des oranges, pas la fraîcheur de la myrrhe ou de la feuille de cannelle ou de la menthe crépue ou des bouleaux ou du camphre ou des aiguilles de pin, ni celle d’une pluie de mai, d’un vent de gel ou d’une eau de source... et il avait en même temps de la chaleur ; mais pas comme la bergamote, le cyprès ou le musc, pas comme le jasmin ou le narcisse, pas comme le bois de rose et pas comme l’iris... Ce parfum était un mélange des deux, de ce qui passe et de ce qui pèse ; pas un mélange, une unité, et avec ça modeste et faible, et pourtant robuste et serré, comme un morceau de fine soie chatoyante... et pourtant pas comme de la soie, plutôt comme du lait au miel où fond un biscuit – ce qui pour le coup n’allait pas du tout ensemble : du lait et de la soie !
Lors de ma lecture du roman, c’est ce passage qui m’a frappé en premier. On découvre avec cette description tous les talents de l’auteur. Cette description est d’une grande fluidité et a une logique qui permet une lecture très agréable. Avec ce passage, on peut s’immerger avec Grenouille et imaginer totalement l’odeur. Elle est décrite avec tellement de passion et de précision qu’on peut ressentir la fascination de Grenouille… jusqu'à ce que celui-ci tue sa première victime.
Le deuxième passage que j’ai trouvé particulièrement surprenant est la dernière phrase du roman :
« Mais lorsqu’ils s’y risquèrent ensuite, d’abord à la dérobée, puis tout à fait franchement, ils ne purent s’empêcher de sourire. Ils étaient extraordinairement fiers. Pour la première fois, ils avaient fait quelque chose par amour. »
Ce passage de la mort de Grenouille m’a particulièrement plu mais aussi stupéfaite car durant tout le roman le temps s’accélère et la fin est très imprévue. En effet, Grenouille se fait dévorer par amour. Durant cet épisode Grenouille est comparé à un ange, les hommes du cimetière ne peuvent plus se contrôler, ils sont complètement subjugués par le parfum parfait. Grenouille aura enfin réussi la mission de sa vie mais même après avoir réussi à avoir le pouvoir d’un Dieu il ne se sent pas comblé. Il se tue donc avec sa propre création à l’endroit où il est né. C’est cette touche d’ironie de la vie et d’invraisemblance qui m’a particulièrement fascinée.
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