Le Survivant, commentaire de texte

...

est prêt à lui donner sans redevance. Celle-ci assure que l’homme qui la prendra pour femme ne sera pas un homme qui aura de quoi se plaindre grâce à la terre qu’il possédera. Le fait de léguer sa terre à sa descendance, leurs assure un bien-être ainsi qu’à la personne qui partagera la vie de sa fille, car il est très important d’protéger et de faire perdurer le patrimoine familial.

En plus du fait de posséder une terre, ceux-ci ont un droit légitime à la nourriture, c’est-à-dire que celle-ci ne doit pas manquer et que par conséquent une abondance de vivres doit être présente. C’est d’ailleurs le cas lors d’un repas où était présent le Survenant, tout était sur la table : porc, dinde, pommes de terres, etc. « La nourriture abondait comme à des noces. Entre la dinde, bourrée de far aux fines herbes à en craquer, à une extrémité de la table et, à l’autre, la tête de porc rôti avec des pommes de terre… » (p.99) Ainsi un manque de nourriture pourrait montrer une faiblesse, soit de la famille, soit de la ville, car cela laisserait paraître que la qualité de vie de ceux-ci n’est plus autant assuré qu’elle ne l’était au départ. La nourriture sera donc toujours présente lors d’invitations et de festivités.

Le fait de posséder certains biens peut aussi aider à montrer sa richesse et son bien-être au reste de la population. Il sera donc très important pour eux d’en posséder énormément, même s’ils n’en voient pas le besoin ni la raison d’être. C’est donc pourquoi les Beauchemin possèdent énormément de biens, Pierre-Côme resta lui-même en contemplation devant les possessions des Beauchemin: des arpents à n’en plus finir, ainsi qu’assez de perches pour la famille au complet tout en en ayant en surplus. « il se retourna et jeta un lent regard au bien des Beauchemin. De ses petits yeux bridés à la façon du renard en contemplation devant une proie, il en mesura la richesse : vingt-sept arpents, neuf perches, par deux arpents, sept perches, plus ou moins. » p 25

C’est ainsi que pierre-Côme fut en mesure d’évaluer les richesses des Beauchemin, ainsi que bien d’autres le feront lorsqu’ils visiteront leur maison.

Pour conclure, la vie sédentaire est idéalisé par les habitants du Chenal mais ne l’ai pas par notre ami le nomade. La vie sédentaire est pour eux un mode de vie parfait, une vie où tout est acquis et dont on n’a besoin de rien d’autre. Tandis que pour le Survenant, le fait de posséder des biens l’empêcherait de voyager ailleurs. De plus, celui-ci n’a rien contre la vie des habitants du Chenal, tandis qu’eux méprisent les nomades. Nous pourrions ainsi nous demander quel est le mode de vie idéal : être sédentaire, être nomade, ou habiter en région urbaine.