L’île des esclaves (1725) et La colonie (1729, représentée en 1750) de Marivaux.
Par Orhan • 27 Mai 2018 • 814 Mots (4 Pages) • 654 Vues
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=> On est dans un hors-temps, un temps qui n’existe pas, dans une uchronie, caractéristique de la littérature utopique.
Avec utopie et uchronie, on est à la fois dans l’ici et l’ailleurs, dans le maintenant et dans l’autrefois.
III) Le lieux des possibles pour un nouveau projet politique
Dans ce lieu isolé, en rupture avec l’espace géographique habituel, les personnages peuvent tout recommencer à zéro et instaurer une nouvelle forme d’organisation politique. C’est le cas ds l’île des esclaves (les esclaves deviennent les maîtres), mais aussi dans la colonie : ils vivent dans l’anarchie et doivent créer un gouvernement « tout neuf », dans lequel les femmes pourraient participer.
Il s’agit bien de pièces politiques, où sont réinventées les conditions de la vie en société, une société fondée sur l’inégalité des statuts. Dans L’île des esclaves, rapport de domination violent (coups, brimades…) d’une moitié sur l’autre. Dans La colonie, une moitié de l’humanité (les fês) est exclue du champ politique par l’autre moitié (les hôs).
Dans île des esclaves : opposition des deux classes, puis réconciliation
Dans La colonie : complicité, mais division à la fin.
IV) Echec ou succès de l’utopie ?
Finalement, l’utopie n’aboutit pas, Et tout cela va très vite (qqes heures, au lieu des « trois ans » ou des « huit jours » dans l’île des esclaves.
Mais : on n’est qu’au début du XVIIIème siècle, ce ne sont pas des pièces révolutionnaires, l’ordre reste finalement inchangé.
Mais Théâtre et utopie : parallélisme entre deux lieux : l’île imaginaire, et la scène réelle. Magie de l’illusion théâtrale qui fait exister, le temps d’une représentation, l’utopie.
Du coup, réflexion sur le rôle du théâtre : en inventant de nouveaux espaces, il ouvre, il démultiplie le monde existant.
Conclusion
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