Biographie de Geneviève de Gaulle-Anthonioz

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le choc ressenti lorsqu’elle s’est présentée, en octobre 1954, en ce bout oublié de la banlieue parisienne. Elle disait avoir reconnu sur le visage des hommes et des femmes qui pataugeaient dans la boue du bidonville de Noisy-le-Grand la même détresse, la même humiliation que celles de ses compagnons de camp de concentration. En ce lieu se sont rejoints les deux luttes importante de son existence, – Résistance et Action contre la misère – qu’elle aimait à unifier en une seule formule : « le combat contre l’injustice et pour les droits de l’homme. »

Ce combat elle a choisit de le mener au sein de ATD Quart-Monde, fondée par le Père Joseph et dont elle deviendra la Présidente en 1964. Étrange association, où le souci de donner la parole aux démunis, la volonté de détruire la pauvreté, et non de la soulager sont les idées conductrices.

Geneviève de Gaulle-Anthonioz, en 1998, usée par de nombreux problèmes de santé, ne dissimulait plus sa fatigue. En septembre, elle avait abandonné la présidence d’ATD Quart-Monde. Toutefois, la première femme à avoir été élevée à la dignité de Grand-Croix de la Légion d’honneur, la plus haute distinction de l’ordre, ne s’était pas contentée de ces honneurs. Elle avait tenu à ne pas s’éloigner de l’engagement en demeurant simple « volontaire permanente » du mouvement.

Ces actes montrent que cette panthéonisation lui revient de droit pour son héroïsme en faveur des droits de l’homme. Pourtant, elle dirait «Une héroïne ? Sûrement pas. Les héros et les héroïnes sont des gens d’exception, j’appartiens à ce qu’on peut appeler les braves gens, je suis une brave femme, pas beaucoup plus» selon ses propre terme le 09 fév 1995 sur France Culture. Toute en respectant sa grande simplicité, la France ce devait d’honoré ce qui fut aussi son grand courage et quelle meilleure façon de le faire Que la Panthéonisation ?