Ravages - René Barjavel

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Ce roman, écrit durant l’Occupation, a quelques marques de cette période de l’Histoire. Pour commencer, il décrit Blanchette comme une fille naïve, distraite et François comme un héros courageux, accentuant un certain machisme récurant à l’époque et rappelant les atroces humiliations faites aux femmes à la fin de la 2nde Guerre Mondiale (« les femmes tondues »). De plus, les pillages dans la métropole, l’exode vers la campagne (l’exode rurale) et le culte du chef François (Maréchal Pétain) sont des signes de la très forte marque qu’a laissée l’Occupation sur ce récit.

Enfin la barbarie décrite dans le livre témoigne n’est pas que fictive. Elle est le reflet de la peur de l’être humain, le reflet de son comportement lorsqu’il se sent dépourvue de force, de moyens d’agir, la peur détruit l’homme et le pousse à des actes de barbarie si rares. Les actes terribles commis durant la 2nde Guerre Mondiale sont un exemple de cette terreur. Robespierre, durant la révolution, usait de la peur pour éviter la traitrise.

Dans son livre le plus réputée, René Barjavel nous expose la chute d’une société jusqu’alors infaillible et de la terreur qu’elle provoque. Par un style très rythmée, il mêle un suspense très travaillée et donne ainsi une dynamique à la lecture ce qui accentue les actions et la force de l’histoire. De plus le message que véhicule Barjavel porte à la réflexion, comment un monde d’apparence si perfectionné, si évolué et si travaillé, peut se détruire de cette manière ? Comment cette chute pousse l’homme à la haine ? Ce sont ces thématiques que Barjavel expose et qui m’ont fait apprécier cet ouvrage. La terreur, la peur est un ennemi, et pousse l’homme à la haine, à la division. Il ne faut pas céder à celle-ci et au contraire résister.