Meurtre de l'Arabe Camus l'Etranger
Par Ninoka • 3 Mai 2018 • 1 107 Mots (5 Pages) • 751 Vues
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- Un personnage qui a changé
Dès le début du roman Meursault nous ait apparut comme une personne sans cœur, n’exprimant pas ses sentiments. Or dans cet extrait, Meursault se révolte et commet un crime qui peut être considéré comme absurde puisqu’il a été commis par Meursault à cause de l’accumulation de faits qui devaient arrivés (ce qui créent le tragique en plus) (ces faits sont-ils des contingences ?)
Dans cet extrait Meursault devient conscient et comprend certaines choses : Il a ici compris qu’il a « détruit l’équilibre du jour, le silence exceptionnel d’une plage où [il a] été heureux ». l.93-95. Il exprime également ses sentiments dans cet extrait : « j’avais été heureux » l.95
Meursault continue de changer puisque dans ce texte il change sa manière de s’exprimer : les phrases sont plus longues et plus élaborées comme le témoignent les nombreuses métaphores : « son image dansait devant mes yeux » » l.41 et allitérations : « j’ai secoué la sueur et le soleil » l.92-93 (zeugma aussi ?)
Le meurtre de l’Arabe permet de faire chambouler le cours de l’histoire. Un (nouveau ?) thème, l’absurde apparait se mêlant au tragique. La notion de tragique est ainsi redéfinie par Camus. Nous pouvons nous demander de plus, si le meurtre de l’Arabe n’est pas le commencement d’une nouvelle « ère » (nouveau monde, nouvelle histoire)
- L’incipit de la deuxième partie ?
Le meurtre de l’Arabe est un tournant dans l’histoire. Il est placé à la fin de la première partie et conclue ainsi cette partie qui avait commencée avec la mort de la mère de Meursault. Cette scène est en effet similaire à celle de la mort de la mère comme le soulignent les expressions de similitudes : « c’était le même soleil, la même lumière, sur le même sable » l. 43-44, « c’était le même éclatement rouge » l.45, « il y avait déjà deux heures » l.45 -> l’heure à laquelle Meursault se rendit à Marengo à l’asile où sa mère est décédée.
Cet épisode du meurtre est donc très similaire à l’incipit qui avait d’entrée semé les germes d’un monde absurde. Cela peut nous laisser penser que le meurtre est d’une part, un évènement perturbateur mais est d’autre part l’introduction à la seconde partie.
Conclusion : La mort de l’Arabe est donc un épisode tragique qui amène le personnage de Meursault dans le monde de l’absurde. Meursault est, dans cet extrait, submergé par ses sensations qui sont la chaleur et l’aveuglement. La mort de l’Arabe bouleverse Meursault tant dans un plan psychologique que : il change sa manière de parler : ses phrases sont plus élaborées, il exprime ses pensées et ses sentiments (pas comme dans l’incipit dans laquelle même le point de vue interne de permettait pas de cerner le personnage principal). Meursault a pris conscience de son acte qui est absurde. Le meurtre de l’Arabe peut nous amener à réfléchir si Meursault n’est pas un anti héros : il est le personnage principal du roman L’étranger or, il tue un innocent, acte qu’un héros n’aurait pas commis.
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