Méthodologie du sujet invention
Par Ramy • 5 Décembre 2018 • 1 699 Mots (7 Pages) • 587 Vues
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*Le courrier des lecteurs = c'est une lettre envoyée à un journal ou un magazine en réaction à un article et destinée à être publiée dans une rubrique spéciale d'une revue. Cette lettre peut être une critique ou un éloge en lien avec un article paru ou un événement.
>>> Présentation d'une lettre :
Nom de l'expéditeur
Son adresse Nom du destinataire
son adresse
date et lieu (le jour où l'expéditeur
écrit sa lettre)
Objet : (dans le cas d'une lettre ouverte)
Formule de politesse
(alinéa pour débuter)
(faire des paragraphes pour chaque idée développée)
Formule de fin, de politesse
Signature
(pour l'examen, notez le nom de votre personnage, pas de « gribouillage »)
[pic 5]
le jour de l'examen, respectez toujours cette présentation de lettre.
[pic 6]
Pour la formule de politesse du début, choisissez entre : Monsieur X / Monsieur Le Directeur (pour une lettre ouverte) ou Cher ami (pour une lettre personnelle)
[pic 7]
Pour la formule de politesse finale, choisissez entre :
Je vous prie d'agréer, Madame X, l'expression de mes salutations distinguées.
Cordialement + Signature (pour une lettre officielle)
ou
Pour l'heure, recevez, Monsieur X, mes sincères salutations.
Cordialement + signature (pour un courrier des lecteurs)
ou
Je vous/ t'embrasse.
Très amicalement / Bien à toi/vous + signature (pour une lettre personnelle)
[pic 8]
pour les paragraphes, commencez votre lettre en donnant clairement les raisons de votre courrier (une phrase d'introduction qui donne l'idée directrice, le but de votre lettre) puis allez à la ligne, faites un nouveau paragraphe pour chaque idée développée .
Entraînement au sujet d'invention
Sujet = Imaginez la lettre que Valmont a écrite à Mme de Merteuil pour la mettre en garde contre les séducteurs.
Madame de Merteuil, une libertine, répond ici à son ami le Vicomte de Valmont qui a tenté de la mettre en garde contre les dangers d'une liaison avec un célèbre libertin, Prévan. Mais, estimant être « née pour venger son sexe », elle est offensée qu'il ait pu la suspecter de faiblesse.
LETTRE LXXXI
LA MARQUISE DE MERTEUIL AU VICOMTE DE VALMONT
Mais moi, qu'ai-je de commun avec ces femmes inconsidérées ? Quand m'avez-vous vue m'écarter des règles que je me suis prescrites et manquer à mes principes ? Je dis mes principes, et je le dis à dessein : car ils ne sont pas, comme ceux des autres femmes, donnés au hasard, reçus sans examen et suivis par habitude, ils sont le fruit de mes profondes réflexions ; je les ai créés, et je puis dire que je suis mon ouvrage.
Entrée dans le monde dans le temps où, fille encore, j'étais vouée par état au silence et à l'inaction, j'ai su en profiter pour observer et réfléchir. Tandis qu'on me croyait étourdie ou distraite, écoutant peu à la vérité les discours qu'on s'empressait à me tenir, je recueillais avec soin ceux qu'on cherchait à me cacher.
Cette utile curiosité, en servant à m'instruire, m'apprit encore à dissimuler ; forcée souvent de cacher les objets de mon attention aux yeux de ceux qui m'entouraient, j'essayai de guider les miens à mon gré, j'obtins dès lors de prendre à volonté ce regard distrait quer vous avez loué si souvent. Encouragée par ce premier succès, je tâchai de régler de même les divers mouvements de ma figure. Ressentais-je quelque chagrin, je m'étudiais à prendre l'air de la sérénité, même celui de la joie ; j'ai porté le zèle jusqu'à me causer des douleurs volontaires pour chercher pendant ce temps l'expression du plaisir. Je me suis travaillée avec le même soin et plus de peine, pour réprimer les symptômes d'une joie inattendue. C'est ainsi que j'ai su prendre, sur ma physionomie, cette puissance dont je vous ai vu quelquefois si étonné.
J'étais bien jeune encore, et presque sans intérêt : mais je n'avais à moi que ma pensée, et je m'indignais qu'on pût me la ravir ou me la surprendre contre ma volonté. Munie de ces premières armes, j'en essayai l'usage ; non contente de ne plus me laisser pénétrer, je m'amusais à me montrer sous des formes différentes ; sûre de mes gestes, j'observais mes discours, je réglais les uns et les autres, suivant les circonstances, ou même seulement suivant mes fantaisies : dès ce moment, ma façon de penser fut pour moi seule, et je ne montrai plus que celle qu'il m'était utile de laisser
voir.
Ce travail sur moi-même avait fixé mon attention sur l'expression des figures et le caractère des physionomies ; et j'y gagnai ce coup d’œil pénétrant, auquel l'expérience m'a pourtant appris à ne pas me fier entièrement ; mais qui, en tout, m'a rarement trompée.
Je n'avais que quinze ans, je possédais déjà les talents auxquels la plus grande partie de nos politiques doivent leur réputation, et je ne me trouvais encore qu'aux premiers éléments de la science que je voulais acquérir.
Choderlos de Laclos, Les Liaisons Dangereuses, Lettre 81 (1782)
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