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Lecture Analytique, L'homme qui rit, chap 5, Victor Hugo

Par   •  30 Septembre 2018  •  1 383 Mots (6 Pages)  •  1 246 Vues

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L’homme qui rit est donc un surnom tragique qui ne reflète pas la personnalité de Gwynplain.

- La dualité Hugolienne

Gwynplain représente une vision totalisante de l’homme, il est donc une création de son auteur Victor Hugo, qui grâce à lui représente son esthétique. En effet, Hugo, dans ses écrits, prône le mélange des valeurs et des registres. Il veut montrer la diversité de la nature humaine, ainsi l’Homme n’est pas par définition tragique ou comique, il exile entre le rire et le désespoir, la vie est la mort, le sublime et le grotesque (ces 2 dernières notions sont définies dans sa préface de Cromwell). En effet, nous pouvons voir que deux champs lexicaux s’opposent : celui du rire et celui de la mort (« deuil », « bourreau », « tristesse », « chagrin », « spleen »). Le rire apparaît comme un moyen d’échapper au tragique de la vie « Gwynplain était un don fait par la providence à la tristesse des hommes » (l26). G. apparaît comme un être sacrifié au bien être des hommes. Il est la projection des fantasmes de son auteur. Gwynplain est l’image du poète sacrifié, exilé sur terre pour répandre le bien. Il correspond à l’image du poète maudit dans la littérature romantique.

- Une réflexion philosophique

- L’appel à la réflexion

Au delà de la description d’un personnage, le narrateur invite son lecteur à réfléchir. Ainsi, nous notons la présence du pronom « vous » qui désigne donc l’ensemble des Hommes dont fait partie le lecteur, mais également le n-pronom « nous » qui marque la présence du narrateur qui prend la parole. De nombreuses interrogations rhétoriques (lignes 9, 27 et 28) marquent l’intention de dialogue et de réflexion. Enfin, le présent de vérité générale nous confirme cette réflexion et certaines affirmations ressemblent à des proverbes (l12 « l’homme ne peut rien sur sa beauté mais peut tout sur sa laideur »).

- Réflexion et dénonciation

Hugo se pose de nombreuses questions notamment sur l’origine de la physionomie de Gwynplain : « Mais était-ce la nature ? » (l4), « Par quelle providence ? » (l26). Il se demande donc si l’acte de cruauté infligé au personnage est dirigé par la main de Dieu ou du Diable. En effet, si Dieu a créé l’homme à son image, Gwynplain ne peut pas être la créature de Dieu. Il sous-entend donc que l’homme est à la fois démoniaque et divin. Il dénonce également la cruauté de l’homme et le phénomène des monstres de foire qui s’est développé à cette époque. Hugo mène une réflexion métaphysique sur le bien et le mal : l’homme peut être bon même si son apparence est laide, il peut être à la fois ange et démon ce qui est une conception assez moderne.

Conclusion

Dans un premier temps, Gwynplain est vu comme un monstre mais à travers les oxymores et les questions rhétoriques, il apparaît ensuit comme une œuvre d’art. On éprouve ensuite de la pitié pour le personnage car il est présenté comme un enfant tragique et on nous montre l’opposition entre l’intériorité et l’extériorité de Gwynplain.

Ouverture : Le film « Eléphant man » créé par David Lynch, il retrace les dernières années de la vie de John Heinrich. Un chirurgien John découvre dans une baraque foraine un homme éléphant qi est exhibé à des fins économiques. Il souhaite présenter ce spécimen à une assemblée scientifique / Quasimodo, Notre Dame de Paris / La Belle est la Bête de Madame Leprince de Beaumont

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