Le héros
Par Christopher • 18 Janvier 2018 • 1 139 Mots (5 Pages) • 503 Vues
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le contexte historique de la publication de cette œuvre, cette héroïne ne rentre pas dans les mœurs de l’époque puisqu’elle gagne sa vie grâce à ses penchants pour le libertinage. Le héros peu banal peu venir également d’un auteur qui cherche à créer un monde en décalage avec la réalité : L’écume des jours de Boris Vian nous le montre bien avec des héros tout à fait farfelus, vivant dans un monde où la vie n’est pas appréciée de la même manière que dans la vie des lecteurs. Des choses indispensables à la vie quotidienne sont alors futile, voir inutile à ses personnages dont la philosophie de vie est en contradiction avec celles du lecteur. A l’ombre des jeunes filles en fleurs de Marcel Proust, le personnage vit une vie tout à fait banale qui pourrait se produire chez le lecteur : sentiments amoureux, tourments de la vie, changements en général. Donnant l’impression au lecteur qu’il peut s’identifier à ce héros. En contradiction, dans l’Assommoir, le lecteur peut s’identifier à l’héroïne et fait d’elle un héros appart entière.
Mais le héros positif évolue ou peut évoluer de manière négative au cours du récit et le héros peut alors être pleins d’illusions, ou refuser ouvertement l’héroïsme, n’ayant aucune état d’âme. Nous retrouvons cette caractéristique dans les romans réalistes dans lesquels le héros commet parfois des actes critiquables ou éprouve des sentiments condamnables par son lecteur. Ainsi Emma Bovary dans Madame Bovary a était un roman condamné pour atteinte aux bonnes mœurs car celle-ci incarne une femme à la fois mauvaise épouse, dont l’adultère ne lui pose pas de problèmes tout en étant mauvaise mère. Le roman réaliste remet en question cette dualité permanente qui constitue le propre de l’être humain et construit des personnages complexes à la mesure de l’homme ; comme avec Aurélien de Louis Aragon qui est un personnage comme nous, lecteur, et se retrouve confronté aux problèmes du monde jusqu’à être capable de mauvais choix. Le héros de roman ne doit pas être conçu comme un modèle par des auteurs qui vont jusqu’à faire de leurs personnages des individus venant d’un monde imaginaire, comme les personnages de Boris Vian dans son roman L’écume des Jours : ils ont tous une vie qui n’est pas conventionnelle aux mœurs de l’époque. Boris Vian nous transporte dans un monde parallèle dont la morale elle-même n’est pas logique. Ses héros tout à fait banals présentent des défauts et font des erreurs. D’autres ouvrages tel que Les Liaisons Dangereuses de Choderlos de Laclos ont des personnages tentés par un adultère et le lecteur ne peut s’identifier à ses protagonistes, le vicomte de Valmont et la Marquise de Merteuil suscite chez le lecteur une opinion peut valorisante puisque ces personnages, principaux héros de l’histoire, n’ont que des mœurs peu valorisants à l’époque où l’ouvrage fut publié. Enfin certains héros tel que Fabrice Del Dongo dans La Chartreuse de Parme de Stendhal est un autre exemple de personnage du mouvement réaliste, il possède une identité complète et s’incère dans la société de son époque, c’est un personnage banal auquel on peut s’identifier justement par sa simplicité. Alors, nous pouvons voir que la plupart des héros de romans sont justement attractifs par leur banalité, ce sont des personnages manichéens.
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