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Le bourgeois Gentilhomme

Par   •  9 Février 2018  •  1 070 Mots (5 Pages)  •  515 Vues

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plutôt que les titres de noblesse :« il vaut mieux, pour elle, un honnête homme riche et bien fait, qu’un gentilhomme gueux et mal bâti. » : elle utilise ici une antithèse pour bien illustrer sa pensée.

• Nicole :

la servante approuve les arguments de sa patronne avec un exemple concret pour les étayer : «nous avons le fils du gentilhomme de notre village, qui est le plus grand malitorne et le plus sot dadais que j’aie jamais vu » elle renforce son argument par des hyperboles.

 Les adversaires de M. Jourdain ont des arguments nombreux et valables.

2 Le comique :

Il provient de trois sources :

2.1. le comique de situation : M. Jourdain est un père de famille autoritaire, au XVIIe siècle les pères sont tout-puissants. Ses arguments sont mauvais, mais il impose sa volonté à tout le monde car « la raison du plus fort est toujours la meilleure. » On voit qu’il utilise beaucoup le verbe vouloir : « tout ce que j’ai à vous dire, moi, c’est que je veux avoir un gendre gentilhomme », « je la veux faire marquise ». Pourtant il a du mal à se faire obéir ! Sa femme, et même sa servante, le contredisent, et il n’arrive pas à les faire taire : « Taisez-vous, ma femme. », « Peste soit de la femme », « Taisez-vous, impertinente ». Il se ridiculise.

2.2. Le comique de caractère : M. Jourdain est vaniteux et entêté. Plus on le contredit, plus il s’obstine : « ne me répliquez pas davantage : ma fille sera marquise, en dépit de tout le monde ; et si vous me mettez en colère, je la ferai duchesse. » Le titre de duc était plus élevé que le titre de marquis, on voit donc que M. Jourdain aggrave son cas !

2.3. Le comique verbal : Molière fait rire les spectateurs avec des réflexions amusantes :

-- ligne 13 : « Touchez-là, Monsieur : ma fille n’est pas pour vous » il y a une antithèse comique entre les deux parties de la phrase car la première fait croire qu’il est d’accord avec les paroles de Cléonte, mais la deuxième partie est en totale contradiction.

-- la surprise de Cléonte et de Mme Jourdain s’exprime avec des ? ( Comment ? Que voulez-vous donc dire avec votre gentilhomme ?...) leur stupéfaction est comique, surtout celle de Cléonte, car il était persuadé d’avoir bien plaidé sa cause.

-- Mme Jourdain et Nicole ont un langage familier et imagé : « est-ce que nous sommes, nous autres, de la côte de Saint-Louis ? » « Le fils du gentilhomme de notre village est le plus grand malitorne et le plus sot dadais que j’aie jamais vu ». Leur franc-parler fait contraste avec les mensonges de M. Jourdain et constitue des critiques de la noblesse.

 Molière fait passer ses critiques envers les nobles et les bourgeois en faisant rire les spectateurs.

Conclusion :

Molière fait donc dans cette scène la satire de la vanité des bourgeois qui veulent s’anoblir. Il a montré que les arguments de M. Jourdain étaient faibles et il a fait rire les spectateurs à ses dépens.

Au XVIIIe siècle, les philosophes des Lumières reprendront la même critique, notamment Voltaire dans son conte philosophique Jeannot et Colin. Mais Voltaire insiste davantage que Molière sur l’origine

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