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La Peste : métaphore de la Seconde Guerre mondiale

Par   •  27 Novembre 2018  •  909 Mots (4 Pages)  •  523 Vues

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la fin de la guerre pour se retrouver.

La peste entretient également l’illégalité : les voleurs profitent de la désorganisation pour piller les maisons. D’où les sanctions : on se met à fusiller, comme en temps de guerre ; bien plus, on institue le couvre-feu qui interdit à quiconque de circuler en ville après onze heures. En outre, l’épidémie de peste déstabilise l’économie de la ville. Ainsi, Cottard, comparable aux collaborateurs sous l’Occupation, s’accommode de la peste et profite même de celle-ci en faisant de la contrebande sur les produits rationnés. Le marché noir fleurit.

De plus, la ville est marquée par un spectacle quotidien : les enterrements. Enfin, devant la montée effrayante du nombre de victimes, on en vient à une solution radicale, celle du four crématoire. Cette évolution est comparable à celle qui guide l’action des nazis contre les Juifs. En effet, les camps d’isolement évoquent étrangement les camps de concentration de l’Allemagne nazie ; même sentiment de claustration, même régime collectif. Chacun y demeure dans sa solitude, son angoisse et sa méfiance à l’égard du voisin qui représente un danger.

Puis, ces tramways chargés de cadavres ne sont pas sans faire songer aux trains remplis de juifs et des prisonniers français qui partaient pour les camps de la mort. Cette image fait illusion aux trains arrivant à Dachau et à Auschwitz.

De même, les hésitations de l’administration, qui est incapable d’affronter le problème inattendu qui se pose à elle et qui refuse de considérer la peste dans toute sa gravité, rappellent le gouvernement de Vichy. L’administration essaie de gagner du temps, elle noie les morts et les souffrances individuelles sous des chiffres. Or, les statistiques sont abstraites et les drames individuels peuvent se cacher sous les annonces hebdomadaires. Ceci fait penser à l’inconscience de beaucoup de gens pendant la Deuxième Guerre mondiale, par rapport à la souffrance des Juifs.

Finalement, l’atmosphère qui règne à Oran après la libération est comparable à celle des lendemains de guerre. La réouverture de grandes fêtes populaires. «La joie est une brûlure qui ne se savoure pas. »

En guise de conclusion, la peste «brune» symbolise le nazisme qui s’abat sur l’Europe. En fait, la peste représente toute forme de totalitarisme et de dictature politique. Pour Camus la vie est un combat permanent contre toutes les formes d’oppression. L’homme doit être un révolté et se battre

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