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Incipit: dernier jour d'un condamné, V. Hugo.

Par   •  31 Mars 2018  •  1 169 Mots (5 Pages)  •  765 Vues

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- « des jeunes filles, de splendides chapes d’évêques, des batailles, des théâtres » + « chaque jour, chaque heure, chaque minute avait son idée » = répétition chaque = richesse vie passée.

- « le bruit » = l’ouïe+ « de splendide chapes d’évêques » = la vue+ « d’inépuisables arabesques » = couleur, lumière, variété vie passée.

- « Les jeunes… les batailles…les théâtres » = pluriels + « encore » = adverbe= renforce cette idée de foisonnement.

- « marronniers » = nature complice+ promenade donc liberté.

- « les larges bras des marronniers » = personnification= confère aspect maternel, protecteur.

- « Des jeunes filles…encore des jeunes filles » = présence humaine importante.

- Son esprit « s’amusait, c’était toujours la fête » = champ lexical joie.

- imparfait + plus que parfait = temps verbaux= dimension révolue, regret.

Ensuite b)pathétique :

- « Des grilles horribles », « dalles suantes » = conditions horribles (contraste avec paragraphe précédent).

- « sombre figure du soldat », « lumière pâle » = pas de lumière, pas de chaleur.

- Ligne 1, 3, 19, 20= exclamations, interjections, interrogations= rythme texte font entendre son cri de souffrance.

- « glacé », « courbé » = vielle homme qui sent venir froid de la mort.

- « mon corps est aux fers » = tournure de possession être a= confie ce qu’il ressent : son corps appartient tout entier à la prison.

- « mon corps est enfermé » = forme passive= (insiste) absence de liberté.

- « mon esprit est enfermé dans une idée » = le pire est enfermement moral avec une seule idée, « une horrible, une sanglante, une implacable idée » (rythme ternaire). Rien ne distrait le condamné de cette obsession.

Enfin c)idée obsessionnelle :

Condamné seul dans sa cellule avec ses fantômes qui le mènent à la folie.

- « Condamné à mort » = répétitions ligne 1, 21 et 42=(donne) aspect rondeau funèbre (danse macabre) + aspect circulaire.

- « Je n’est plus qu’une pensée, qu’une conviction, qu’une certitudes » = répétition de la restriction « ne que » + gradation + répétition adverbe « toujours » + oxymore « seul avec elle » = omniprésence de la mort.

- Mort décrite comme une femme avec qui il « habite » + adjectif « jalouse » et expression « ses mains de glace » + « glisse », « épie », « se colle » = mort sujet de verbes d’actions= Mort personnifié.

- « Dalle suante » = mort apparaît concrètement= allusion dalle funéraire+ « suante » = monde cauchemardesque.

- « spectre de plomb » + « une vois a murmuré à mon oreille » = hallucination visuelle et auditive.

- « dans l’horrible réalité/ sur la dalle/ dans les rayons pâles/ sur la figure du soldat/ dans la trame » = indications de lieu fréquentes= mort omniprésente, confère à ce passage un rythme lancinant.

Conclusion : Ce journal nous immerge dans le présent d’un condamné à mort. Qu’il s’agisse du point de vue ou des registres, tout est fait de sorte que la peine de mort nous apparaisse non pas de manière abstraite mais comme une décision cruelle. Ainsi ce roman convainque-t-il de son inhumanité et fait l’écho d’une voix éteinte qui a traversé le temps par la magie du roman.

C’est du moins ce qu’espérait V. Hugo, qui poursuivra son entreprise sur la justice dans Les Misérables, entreprise qui finira par aboutir au XXe siècle avec l’abolition de la peine de mort par Robert Badinter en 1981.

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