Dissertation personnage romanesque

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D’autre part, il ne faut pas oublier une des principales qualités du lecteur qui est sa curiosité. En effet c’est ce sentiment qui une fois piqué à vif, nous pousse à nous intéresser aux personnages. Cela apparaît souvent dans le genre policier qui grâce au suspens, à la trame de l’enquête, et donc aux protagonistes, nous donne envie de finir le roman. C’est ainsi que si parfois l’on ne se reconnaît pas dans les personnages d’Arab Jazz de Karim Miské, ils peuvent néanmoins nous intéresser, notamment grâce au suspens qui nous donne envie de découvrir le meurtrier, mais aussi à Ahmed de par sa vision différente du monde.

Car en effet le personnage romanesque est aussi en quelque sorte l’accès à un point de vue nouveau. Ce personnage va nous permettre le temps d’un livre d’effleurer des raisonnements et des logiques différents des nôtres. Dans Candide ou l'Optimisme de Voltaire, un regard neuf et naïf, celui de Candide, nous permet de découvrir des expériences, des morales enrichissantes et d’observer la société sous un nouvel angle, au travers de ce héros qui nous est étranger. Ainsi ce n’est pas non plus parce que nous ne nous identifions pas à ce personnage que nous ne sommes pas attachés lui, et intéressés par ce qu’il va advenir de lui.

Cependant, il semble qu’il n’y ait qu’un seul point qui demeure crucial aux yeux du lecteur, celui de sa capacité ou non à se plonger dans le roman.

En effet, il ne faut pas perdre de vue le principal objectif lors de la lecture d’un roman. Je pense qu’en tant que lecteurs, nos attentes au moment de l’ouverture du livre sont d’acquérir de nouvelles connaissances et expériences, des modes de pensées et d’analyse différents. Mais aussi de nous faire voyager, de nous embarquer dans les aventures des personnages, comme ceux de Gulliver dans Les voyages de Gulliver de Jonathan Swift. Particulièrement dans ce roman, je pense que le plus important au cours de la lecture était de vivre ses aventures et de faire la connaissance des peuples qu’il a rencontrés.

Le livre constitue alors une échappatoire, une sorte de sésame vers d’autres vies, d’autres émotions, celles des personnages dont il se plait à être assimilé, ou simplement à être spectateur. A l’instar de Matilda dans le roman éponyme de Roald Dahl ou de Corliss dans Dix petits indiens de Sherman Alexie, le lecteur peut aussi chercher refuge dans les romans pour échapper à un quotidien étouffant, dans lequel il est incompris et ne peut pas s’exprimer.

Pour conclure, si le lecteur peut avoir besoin de ressembler à différents niveaux au personnage romanesque, afin de tisser un lien avec ce dernier et de s’intéresser à son histoire ; il peut aussi être curieux de découvrir des sentiments et des expériences qui lui étaient jusqu’alors étrangers car l’inconnu attire l’homme de manière générale. Ainsi le plus important serait notre capacité ou non de pouvoir nous projeter dans le roman et de nous intéresser à des personnages qui peuvent ou non, nous ressembler.

La lecture pourrait alors se définir comme un voyage mental et émotionnel, le temps de quelques pages.