Dissertation français: repenser l'ordinaire.
Par Matt • 21 Juin 2018 • 1 974 Mots (8 Pages) • 505 Vues
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Le texte de Françoise Héritier s’oppose également au texte de Perec et à l’œuvre de Marcel Deschamps puisque dans ce texte, on ne cherche pas à fuir l’ennui, on se contente du « sel de la vie » c’est à dire des petits plaisirs qui nous permettent d’apprécier la vie, en laissent également notre état d’esprit s’évader. Dans son texte, Françoise Héritier énumère un grand nombre de souvenirs personnels, de la ligne 11 à la ligne 44, qui deviennent par la suite des souvenirs impersonnels puisque le lecteur peut se les approprier. Sans souvenir, notre personnalité serait inexistante.
Le fait de fuir l’ordinaire et la banalité pour se concentrer sur quelque chose de plus extraordinaire et moins ennuyant permet à l’homme de se redécouvrir.
Comme nous l’avons évoqué dans le texte de Françoise Héritier, le « sel de la vie » qui correspond au petits plaisirs qui nous permettent d’apprécier notre vie, permettent à l’homme de se redécouvrir. Se rappeler d’un souvenir permet à notre état d’esprit de s’évader, c’est une issue pour l’homme afin de se redécouvrir, de changer d’horizons. Les souvenirs sont ce qui reflètent notre personnalité, sans personnalité l’homme perd quelque peu son importance. Le fait de se remémorer des souvenirs va permettre à un individu quelconque de redécouvrir ce qu’il était auparavant. Georges Perec pense que l’homme devrait d’avantage s’interroger à propos de certains sujets, décrire des choses des plus banales et les comparer à d’autres, lignes 54 à 55 puis ligne 68. Il faut que l’homme se pose les bonnes questions, des questions qui le feront avancer. Cette méthode lui permettrait de redécouvrir son quotidien et de se redécouvrir lui-même. Le fait de s’interroger lui permettrait aussi de retrouver sa curiosité naturelle qu’il avait perdu auparavant. Se poser des questions perpétuellement sur des éléments banals aiderait l’homme à trouver les réponses à ces questions et à voir qui il est réellement, lignes 79 à 82.
Cependant, bien que l’homme cherche à créer une rupture avec l’ordinaire et cherche à s’évader de son quotidien pour éviter l’ennui ainsi que se redécouvrir, il reste tout de même attacher à son quotidien.
L’homme est rattaché à son quotidien et ressent le besoin de côtoyer des choses ordinaires dans sa vie.
Comme on l’a évoqué précédemment, Marcel Deschamps a détourné un objet pour le rendre intéressant et pertinent mais il ne faut pas oublier que l’objet qu’il a retourné est un urinoir donc un objet du quotidien. S’il ne s’était pas servi de cet objet et qu’il ne l’aurait pas retourné, il n’aurait pas obtenu le résultat qu’il souhaitait, c’est à dire le questionnement l’interrogation et le côté intrigué des personnes qui contemplent son œuvre.
De plus, Georges Perec avec l’explication concernant l’homme qui regardent les informations dans les journaux ou à la télévision, on retrouve bien l’attachement de l’homme à son quotidien. En effet, même en considérant que les informations sont trop banales, l’homme continue tout de même de les regarder quotidiennement, sans chercher l’extraordinaire, mais en se contentant d’attendre ce que les informations lui transmettent. Un élément prouve également que l’ordinaire est primordial : il est important d’étudier le quotidien pour comprendre l’homme, ligne 50.
Il est aussi important de s’interroger pour redécouvrir notre quotidien et se redécouvrir soi-même ainsi que sa curiosité personnelle. Les réponses aux questions banales nous permettent de redécouvrir qui nous sommes vraiment. Autrement dit, les choses communes, ordinaires relèvent de notre personnalité et définissent qui nous sommes réellement.
L’idée de Françoise Héritier se confirme puisqu’elle évoque le fait que la personnalité de l’individu repose sur ses souvenirs qu’il se remémore au quotidien. Les petits plaisirs de la vie sont ce qui nous permettent d’apprécier notre quotidien. Sans souvenirs, l’homme perd sa personnalité et donc une partie de lui-même.
Ces trois auteurs ont des arguments opposés à ceux de Freud, puisque d’après lui, le phénomène de « déjà vu » ne reposent pas que sur des simples souvenirs de la vie quotidienne mais réellement de rêveries inconscientes et de désirs refoulés. C’est notre imagination qui parle, ainsi que nos rêves et désirs.
Le quotidien est composé d’éléments essentiels à notre vie. On peut encore une fois parler du « sel de la vie », évoqué par Françoise Héritier, qui est un élément important car tous ces petits plaisirs nous permettent de voir notre vie encore plus belle, de penser aux côtés positifs. Mais également de laisser notre état d’esprit s’évader et penser à d’autres choses. Les souvenirs sont également des éléments primordiaux car sans souvenirs, une partie de notre personnalité est oubliée, voir même sa totalité. C’est également le cas pour le texte de Georges Perec, les choses communes relèvent de notre personnalité. L’actualité à la télévision ou dans les journaux font partie du quotidien et nous permettent de comprendre l’homme. Le fait d’être adapter à l’habituel ne fait pas de l’homme un individu conditionné mais un individu anesthésié, on est ici dans un schéma positif puisque l’homme ne se détache pas de l’habituel, il en est même anesthésié, lignes 41 à 42.
À l’inverse, Freud lui est entièrement opposé aux idées des deux auteurs précédemment.
Dans son quotidien, l’homme a besoin de créer une rupture avec cet ordinaire, que ce soit consciemment ou inconsciemment, il a besoin de s’évader de son quotidien pour éviter l’ennui d’une part, et pour se redécouvrir d’une autre part. Cependant, l’homme revient systématiquement au quotidien puisqu’il a tout de même besoin d’ordinaire, et il a besoin de ces éléments qui sont essentiels à sa vie.
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