Anonymous
Par Junecooper • 6 Décembre 2017 • 1 004 Mots (5 Pages) • 537 Vues
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Tout d’abord, il y a eu l’attaque du 17 juin, lors de laquelle Anonymous a réussi à paralyser des sites du Gouvernement du Canada en représailles au passage de la loi C-51, une nouvelle loi antiterroriste. Quelques sites affectés furent ceux du Sénat, du ministère de l’industrie, des travaux publics et des services aux citoyens. Les hacktivistes soutiennent que, suite à l’adoption de cette loi, la confidentialité numérique de tout individu peut être violée au nom de la lutte du terrorisme à n’importe quel moment. Ils disent que cette loi contraint les droits et libertés des Canadiens.
Cette cyberattaque fut suivie par une autre quelques semaines plus tard. Le 1er juillet, Anonymous a réussi à s’infiltrer dans trois serveurs du gouvernement du Québec. Il a diffusé une liste de 8 000 adresses courriel et mots de passe d’administrateurs et fonctionnaires travaillant au sein de l’ensemble des paliers du gouvernement. Tout comme l’acte de piratage précédent, celui-ci protestait le projet de la loi C-51.
Mais Anonymous ne s’arrêta pas là. Et rien que quelques jours plus tard, le 20 juillet, il a piraté le site de la Gendamerie royale du Canada. Cette fois-ci, le motif était différent. C’est la mort par les balles policières d’un homme portant un masque de Guy Fawkes qui a suscité l’attaque. La police a dit avoir tiré sur l’homme lorsqu’il aurait refusé d’obéir à leurs ordres. Anonymous avait promis de venger la mort de ce dernier et tenu sa promesse.
Une semaine plus tard, le collectif n’abandonne toujours pas sa mission de vengeance. Il publie, le 28 juillet, des secrets canadiens. Anonymous avait promis, plus tôt, de procéder à un tel dévoilement en cas du non-arrêt du policier responsable. Le document confidentiel publié par les pirates informatiques relève que les services secrets canadiens disposent à l’étranger de 25 stations d’interception des échanges sur Internet. Selon un ex-agent du SCRS, Dave Charland, les 25 stations sont déclarés aux pays hôtes, le dévoilement de leur existence ne sera donc pas une surprise. Cependant la sécurité du personnel peut devenir un enjeu si l’on dévoilait les endroits précis des 25 stations. Cette fuite d’information est donc considérée comme assez inquiétante.
Pour résumé, cet été, plusieurs sites gouvernementaux canadiens étaient victimes de vandalisme électronique, les attaques provenaient d’un groupe de pirates informatiques, Anonymous. Comme il fut expliqué plus tôt, le vandalisme électronique est un crime commis à l’aide de l’Internet, Anonymous est un groupe d’ « hacktivistes » voulant défendre la liberté d’expression sur le Web et ils sont les auteurs des attaques aux sites canadiens qui étaient en nombre de quatre rien qu’aux mois de juin et juillet. Le nombre croissant de ses cyberattaques conduit la population à se questionner sur les stratégies de lutte mises par le gouvernement pour les contrer. En effet, si tout internaute avec des connaissances en informatique, comme ceux qui forment le collectif Anonymous, peut divulguer des secrets gouvernementaux, à quoi faut-il encore s’attendre?
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