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Projet de recherche de master

Par   •  31 Octobre 2018  •  5 257 Mots (22 Pages)  •  675 Vues

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Comment préserver la culture autochtone devant les assauts répétés des populations étrangères affluant, établis dans la région ?

Certes, la tâche est exaltante mais ardue d’autant puis qu’il faut se garder de toute passion malsaine qui tendrait à nous détourner de l’indispensable objectivité. Conscient de ces responsabilités, nous avons cependant maintenu notre choix parce que nous espérons que notre contribution sera utile pour des recherches antérieures.

Au-delà de cette subjectivité, ce sont les motivations objectives, de caractère scientifique, social et culturel, qui ont déterminés notre choix. La précocité des études réalisées sur la région en tant que tel et la mauvaise connaissance du peuple en font les premières raisons. Notre objectif est aussi d’enquêter sur l'origine de la tribu Suamanla de Taabo, de connaître les personnes avec lesquelles la tribu a interagi lors de leurs migrations jusqu’à la région actuelle de Taabo. Toutes ces raisons légitimismes notre projet théorique d’étudier l’évolution politico-sociale, économique, culturelle et religieux d’un groupe de population qui appartiennent aux civilisations de l’oralité et qui vivent dans un territoire bien déterminé.

3- CADRECONCEPTUEL

Cette recherche va être menée avec l'hypothèse qu’aucune société humaine n'a jamais existé pendant une période significative de vie seule, sans la présence d'autrui. C'est parce que les cultures interagissent toujours entre elles. Ce travail de recherche va se fait sur la base des concepts suivants : l’origine, la migration, le peuplement et les mutations par l'utilisation de la tradition orale, écrite et archivée.

L’étude s’inscrit dans l’histoire du peuplement, branche historique qui se consacre à l’étude de la détermination des origines des peuples. Toutefois, bien que le contact ait été un aspect omniprésent, la tradition orale n’a pas la date exacte à laquelle ses déplacements ont débuté.

Le terme Origines selon le Docteur Brou Moustapha Julie Eunice est défini comme les ancêtres ou le milieu humain primitif auquel remonte la généalogie d’un individu, d’un groupe. Le processus de formation, de constitution des,du groupe.La définition la plus approprié à notre étude est la provenance c’est-à-dire le lieu de provenance des Suamenlé de Taabo. Le peuplement ou la mise en place est l’installation et l’occupation des hommes dans un milieu. Suamara est le nom original du peuple qui a été transformé au fil du temps par les autres peuples avec qui ils ont cohabités, ainsi le nom devient ‘’Souamlin’’.

Après avoir situé le contexte général, il importe de s’arrêter sur les alliances, les conflits, bref sur tous les incidents intervenus dans l’évolution de ce peuple.

A l’examen des traditions oral, on a le sentiment au premier abord que laprogression des communautés est gouvernée par le hasard descirconstances et des rencontres; il n’en est pas le cas. Ces déplacements, leurorientation et leur armature obéissent à un certainnombre de causes fort complexes dont il est possible de dresser l’inventaire. La progression du groupe jusqu’à leur terre d’accueil sera indiquée. Les itinéraires, les escales et la présentation des guides seront explicités dans la mesure du possible. Une fois le site d’accueil atteint, il conviendra de préciser le mode d’installation et de colonisation du site. Celle-ci répond au besoin d’affirmer sa présence ou son hégémonie dans la région d’occupation. Enfin, il s’agit dans lecadre de l’étude de l’évolution du groupe installé, d’évoquer le concept des mutations.

Comme l’a souligné notre encadreur, pour l’historien, le temps est créateur de mutations, decontinuités qui pèsent sur le devenir des groupes et des sociétés. Aussi, se donne-t-il comme objectif de reconstituer les interactions entre l’économie, la politique et le culturel dans le devenir du groupe. Toutes sociétéssont constamment engagées dans une transformation d’elles-mêmes, de ses composantes, de son milieu ou tout simplement de tous les autres groupes avec lesquelselle établit des rapports plus ou moins durables. Même lorsque perdurent les aspects formels desmécanismes sociaux, le changement est inscrit dans la nature de toutgroupement humain.

Enfin, la puissance colonisatrice, animés de la volonté de tirer le maximum de profits économiques de la région, y ont entrepris bon nombre de changements. La désorganisation de la chefferie traditionnelle, l’instauration de l’impôt, du travail forcé et des corvées sont autant de changements qui affectent la vie des Suamanla.

4- DELIMITATION DU SUJET

Notre thème d’étude ne peut être abordé sans un cadre spatiale et une délimitation chronologique.

La délimitation spatiale dans lequel nous aurons à étudier à évoluer au fil du temps. Les Suamanla font partie des peuples installés dans le sud-est baoulé de la Côte d’Ivoire. Au nord-ouest du département de Tiassalé, à 160 km d’Abidjan et à 86 km environ de la capitale politique Yamoussoukro. Sa région est limitée au nord par les départements de Toumodi et Oumé. A l’ouest par le département de Divo. La sous-préfecture de Tiassalé constituant la limite sud et est. Une bretelle bitumée de 15 km la relie à l’axe Abidjan-Yamoussoukro. Le pays est arrosé dans satotalité par le fleuve Bandama et Taabo en est le chef-lieu de la région.

Une fois dans la région, on est d'abord séduit par l'aspect physique du pays, extrêmement varié, tranchant sur la monotonie des régions environnantes. Elle constitue dans l’ensemble une bonne homogénéité écologique. Du point de vue ethnique, les Suamanla qui sont les autochtones de la région composent huit villages.

Pour ce qui concerne les bornes chronologiques, elles nous sont imposées par nos sources. Il s’agit de la période qui part du XVIIIe au XXe siècle. Le XVIIIe siècle marque le début de la migration. En effet, c’est à partir de cette période que les Suamenlé commencent l’exode vers la côte d’ivoire à la poursuite des Baoulé Ahali de Tano Adjo, fondatrice du royaume Elomouen de Tiassalé. Cette migration peut être qualifiée de migration guerrière.

Le XXe siècle marque la fin de la migration et le début de l’installation de ce peuple en côte d’ivoire. L’installation des Suamala sur l’espace actuel prend fin véritablement qu’en 1979, date du déplacement et

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