Naissance du Proche et du Moyen Orient moderne

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régime combat l’Irak. La guerre se solde par un million de morts sans gain de part et d’autre. En 1982, une cinquième guerre israélo-arabe éclate brièvement au Liban, déjà plongé dans une guerre civile depuis 1975. L’Iran y combat par l’intermédiaire d’une milice islamiste, le Hezbollah*, à partir de 1982.

C) L’affirmation de la question palestinienne

• La naissance de la question palestinienne. Après la première guerre israélo-arabe, 700 000 arabes palestiniens s’enfuient où sont expulsé des territoires contrôlés par le nouvel Etat (les Palestiniens nomment ce moment Naqba*). Ils se réfugient dans les pays arabes voisins où ils sont souvent mal accueillis.

• Le tournant de 1967. Avec la conquête de la Cisjordanie (dont Jérusalem) et de la bande de gaza par Israël, 1.5 millions de Palestiniens sont sous le contrôle de l’État hébreu. L’OLP, créée en 1964, organise la résistance palestinienne. En 1967, cette nouvelle organisation se réfugie en Jordanie. Après une tentative avortée d’y renverser le roi Hussein et le répression féroce qui s’ensuit en 1970 (« Septembre noir »), l’OLP s’installe au Liban puis en Tunisie.

• La guerre entre Israël et les Palestiniens. L’OLP utilise l’arme du terrorisme, comme lors des Jeux Olympiques de Munich en 1972. Elle mène aussi des actions de guérilla, depuis les pays arabes voisins. En réaction, Israël envahit le Liban en 1982, principale base de l’OLP. En 1987, une premier intifada* éclate dans les territoires occupés par Israël. Au Proche-Orient, les tensions restent vives entre peuples et Etats : la guerre froide n’y joue qu’un rôle secondaire.

III- Le Moyen-Orient aujourd’hui, toujours un foyer de tensions

A) Le Moyen-Orient, cœur du « nouvel ordre mondial »

• L’invasion du Koweït par l’Irak. La fin de la guerre froide et la perte d’influence de l’URSS mettent fin aux oppositions systématiques entre Etats-Unis et URSS à l’ONU. L’invasion irakienne du Koweït par Saddam Hussein, déclenche une intervention internationale sous l’égide de l’ONU en 1991. L’opération conduite par les Etats-Unis doit inaugurer un « nouvel ordre mondial » fondé sur le respect du droit international et des droits de l’homme.

• L’influence de l’islamisme. Revitalisé par la présence des forces américaines sur la terre sainte d’Arabie Saoudite, l’islamisme rejette l’influence occidentale et son soutien à Israël. Ce courant est porté par le mouvement Al-Qaïda d’Oussama Ben Laden, mais aussi par le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien. Al-Qaïda lance dès 1993 une campagne d’attentats qui culmine le 11 septembre 2001 au États-Unis.

• 2003 : une intervention américaine en Irak. La lutte contre le terrorisme et le soupçon, infondé, que l’Irak détient des armes de destructions massive, servent de prétexte. Cette intervention consacre l’unilatéralisme* des États-Unis, seule puissance réellement active au Moyen-Orient dont les ressources lui sont indispensables (cela a un peu évolué avec Obama)

B) Le Moyen-Orient, une terre d’enjeux stratégique

• La question du pétrole. Le Moyen-Orient dispose en 1990 deux-tiers des ressources de pétrole et de gaz du monde. Dès 1945, les États-Unis se posent en protecteurs de l’Arabie Saoudite, premier producteur mondial. En envahissant le Koweït en 1990, l’Irak cherche à contrôler 20 % des réserves mondiales, la communauté internationale décide donc d’intervenir militairement contre l’oppresseur.

• La question de l’eau. Aux dépens de la Syrie et de l’Irak, la Turquie construit des barrages sur le Tigre de l’Euphrate. Israël occupe Gaza entre 1967 et 2006, le Golan depuis 1967 et la Cisjordanie, totalement entre 1967 et 1993, partiellement depuis. Leurs nappes phréatiques sont indispensables à l’État hébreu.

• La question nucléaire. Israël possède, sans l’avouer officiellement, l’arme nucléaire. Depuis 2002, l’Iran, au mépris des conventions internationales, essaie de développer une technologie militaire nucléaire.

C) Le Moyen-Orient en équilibre fragile et instable

• Les accords d’Oslo. En septembre 1993, Palestinien et Isréaliens, sous le patronage des Etats-Unis signent les accords de paix qui marquent la naissance de l’Autorité palestinienne, préalable à la naissance d’un Etat palestinien. En novembre 1995, le processus de paix est paralisé par l’assassinat d’Ytzhak Rabin, signataires des accords, par un Israélien. De plus, l’Autorité palestinienne est affaiblie par l’opposition violente du Hamas et la corruption.

• La seconde Intifada (2000). Les implantations de colonies juives dans les territoires palestiniens suscitent des révoltent. En 2006, Israël intervient militairement au Liban contre le Hezbollah et fait de même, en 2009, à Gaza, contre le Hamas. En septembre 2011, la demande de reconnaissance d’un État palestinien à l’ONU se heurte à la protestation d’Israël et des Etats-Unis qui veulent un accord de paix préalable.

• Le printemps arabe. En 2011, des régimes autoritaires sont renversés (Egypte), d’autres menacés (Syrie, Yemen). Les tensions politiques demeurent vive au Liban et en Irak.