Mondialisation en fonctionnement.
Par Christopher • 10 Juin 2018 • 4 236 Mots (17 Pages) • 530 Vues
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Ces centres existent à toutes les échelles : l’UE est l’un de ces centres, l’Allemagne en est un à l’intérieur de l’UE, parce-que c’est le pays le plus puissant de l’UE, Francfort en est unà l’intérieur de l’Allemagne et à l’intérieur de Francfort, le Bankenviertel, en est un parce-que c’est le quartier des affaires, appelé aussi CBD (Central Business District) dans les grandes métropoles. Ce sont ces centres qui commandent la mondialisation.
Autour de ces impulsions, s’organisent des périphéries qui sont plus ou moins intégrées au processus de mondialisation. Ce sont souvent des territoires qui sont exploitées soit pour leurs ressources, soit pour leur main-d’oeuvre. On parle alors de « pays-ateliers », des pays spécialisés dans la production des biens industriels dont une grande partie est destinée à l’exportation. On trouve ces pays en Asie du Sud-Est principalement.
Cette séparation entre impulsion et périphérie permet de comprendre le fonctionnement de la DIT, c’est à dire la dissociation spatiale entre les centres de commandement,qui se trouvent toujours dans une métropole qui se trouve dans les PID (ou BRICS), et de l’autre côté les fonctions productives sont implantées dans les territoires qui peuvent fournir une main d’oeuvre nombreuse et peu coûteuse. La DIT est donc révélatrice des écarts de développement que connaît le monde aujourd’hui.
- Les acteurs de la mondialisation : acteurs publics et acteurs privés
→ Les acteurs publics sont des acteurs qui agissent sur l’espace grâce à des financements publics, c’est à dire sur le prélèvement d’une partie des richesses crées sous la forme d’impôts, de taxes qui permet aux états d’agir sur l’espace de mondialisation.On les qualifie aussi parfois d’acteurs politiques, comme c’est le cas de l’Etat, puisqu’il agit sur la mondialisation puisqu’il est producteur de normes, c’est lui qui régit son territoire et sa population. Il investit dans les infrastructures. L’Etat, jusqu’en 1970, assurait même la stabilité monétaire. Les états ne sont pas égaux entre eux, leurs puissances varient en fonction de leur population, richesse, et superficie. Aujourd’hui, les états les plus puissants le sont car ils ont développé très tôt une économie capitaliste, qui leur a permis de s’imposer comme les moteurs de la mondialisation : les USA et leurs alliés. De l’autre côté de l’échelle hiérarchique, il existe des états faibles, les Failed States, qui ne sont pas capables de gérer leurs territoires.
Quelque soit la puissance de ces états, tous sont confrontés aujourd’hui à des menaces et enjeux transnationaux voire planétaires, qui les fragilisent et les menacent. Il peut y avoir des menaces politiques, comme le terrorisme, des menaces économiques, comme les grandes crises, et des menaces environnementales, comme le réchauffement planétaire, ou encore les grandes pandémies planétaires. Face à ces menaces, les Etats se regroupent dans des regroupements supranationaux qui sont de différentes natures. Tout d’abord, il y a les organisationsinternationales qui sont nées après la SGM, et aujourd’hui elles comprennent un grand nombre d’Etats. Elles agissent dans plusieurs domaines, comme la politique.
Les acteurs privés sont aussi ancrés dans le processus de mondialisation :
→ Les FTN, au poids extrêmement important dans la mondialisation. Elles représentent près de 50 % du commerce international et crée environ 25 % du PIB mondial. Ces FTN proviennent essentiellement des PID mais aussi de plus en plus des BRICS. Elle jouent un rôle majeur dans le monde et « contrôlent » une grande partie des espaces mondiaux, en implantant des filiales, en multipliant les points de vente de leurs produits, et en délocalisant leurs usines de production. Cela représente une application concrète de la DIT. Les FTN sont les principales productrices des IDE, des flux majeurs de capitaux à l’étranger. Enfin, ces FTN ont à la fois une stratégie globale et une capacité d’adaptation, c'est-à-dire qu'elles s'adaptent aux marchés locaux.
→Les O.N.G. sont des acteurs existants formellement depuis 1945. Elles sont définies dans le cadre de la Charte de l’ONU, qui leur donne un rôle consultatif auprès de l’ONU. Leur objectif premier et de nouer des solidarités transnationales dans quatre domaines privilégiés :
- Le domaine humanitaire : La Croix-Rouge, créé en 1863, ou CICA (internationalement) , qui a connu une extension à travers le Croissant-Rouge, qui n'est pas la même organisation mais suit le même but.
- Le domaine culturel : Reporters sans frontières, crée en 1985.
- Le domaine sanitaire : Médecins sans frontières, créée en 1971, suppléée les états ne faisant face à leurs problèmes de santé.
- Le domaine écologique : avec le WWF, ou Greenpeace.
Ainsi, ces ONG ont une influence de plus en plus importante aux yeux des opinions publiques, essentiellement au Nord, mais aussi de plus en plus dans les BRICS. Elles sont toutefois confrontées à des problèmes de financement. En effet, en théorie, elles sont financées simplement par des financements privés, mais cependant, elles bénéficient pour la plupart de financements publics. Enfin, les O.N.G. ne poursuivent pas le même but que les FTN. Elles ont des buts non lucratifs. Elles sont présentes pour défendre des valeurs internationales, ce qui les différencie des autres acteurs de la mondialisation.
→ Les acteurs illégaux : mafia, cartel… pourvoyeurs de flux très importants et multiformes. A l’échelle mondiale, ces acteurs illégaux exercent des activités différentes : contrefaçons (vêtements, mais aussi médicaments…), armes, drogue (200 à 500 milliards de dollars par an dans le monde) qu'il repose sur un marché captif évalué à 30 millions de consommateurs dans le monde. Ce marché impacte les sociétés et économies de certains pays. Il existe également la TEH, Traite des Etres Humains, qui représente 40 milliards d'euros annuellement. Il s'agit de vente d’organes, de prostitution (qui connaît des réseaux très structurés), de trafic de migrants, mais aussi d'argent gagné illégalement et blanchis dans les paradis fiscaux.
Tous ces acteurs font fonctionner la mondialisation et sont à l'origine d'une multitude de flux et d'axes multiformes qui quadrillent la planète.
II/ Mobilités, flux et réseaux d’un
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