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La mondialisation en fonctionnement

Par   •  14 Décembre 2017  •  2 306 Mots (10 Pages)  •  544 Vues

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b) Inégalités régionales. On retrouve cette logique d’intégration/exclusion à l’échelle des pays (ex. : contraste entre le Sud-Est du Brésil inscrit dans les flux mondiaux et le Nord-Est enclavé).

B) ACTEURS ET STRATÉGIES DE LA MONDIALISATION.

- 1°.Les FTN, acteurs majeurs du processus de mondialisation.

a) Le poids du Nord. 82 000 FTN (firmes transnationales) réalisent ¼ du PIB mondial, 2/3 des échanges, l’essentiel de la recherche. 80% ont leurs sièges au Nord : Wal-Mart (ÉU), Shell (RU/Pays Bas), Exxon (EU), Toyota (Japon), Total (France), Nestlé (Suisse).Forte progression, néanmoins, des FTN du Sud : Petrochina (Chine), Tata (Inde).

b) La division internationale du travail. Les FTN mettent les territoires en concurrence en jouant sur les IDE (investissements directs à l’étranger), les délocalisations, la sous-traitance. Leurs stratégies d’implantation sont liées à l’accès aux matières premières et à l’énergie, à la proximité des marchés émergents, aux bas salaires, aux avantages fiscaux, au contournement des protectionnismes, aux infrastructures de transport et de communication.

- 2°. Les États, accompagnateurs ou régulateurs du processus.

a) L’ouverture du pays. Les États sont aussi des acteurs centraux de la mondialisation par l’aménagement du territoire (création de zones franches, construction de ports, d’aéroports, de hubs numériques). Ex. : ZES en Chine, Tanger Med au Maroc. Ils signent des accords de libre-échange (OMC) et s’organisent en associations régionales de coopération économique (UE, ALENA, MERCOSUR, ASEAN). Les États concourent encore à la compétitivité de leurs territoires en développant l’enseignement et la recherche, ou en menant des politiques migratoires. Ils cherchent à attitrer des IDE par des mesures fiscales.

b) L’État protecteur. Les États sont aussi des régulateurs de la mondialisation : protectionnisme partiel, lois sociales, édiction de normes de sécurité ou de protection environnementale. Certains veillent à limiter l’uniformisation culturelle (promotion de la francophonie).

- 3°. D’autres acteurs.

a) Les instances internationales. L’OMC favorise le libre-échange, le FMI veille à la stabilité financière, la Banque mondiale accorde des prêts, les sommets (G8 ; G20) réunissent PI et émergents pour encadrer la mondialisation.

b) Les mafias. Des organisations illicites et internationalisées gèrent les flux parallèles (drogue, prostitution, contrebande, évasion fiscale, blanchiment).

c) La société civile. ONG (Greenpeace, WWF, Médecins du monde, Amnesty International), médias, groupes de pression, diasporas agissent sur l’opinion publique internationale.

C) MOBILITÉS, FLUX ET RÉSEAUX.

- 1°. Des flux humains croissants.

a) 220 millions de migrants par an. La mobilité des hommes a triplé en 30 ans malgré l’édification de murs ou de contraintes (travailleurs, élites qualifiées, étudiants, réfugiés, regroupement familial). Les flux sont légaux ou clandestins.

b) Des migrations Sud-Nord et Sud-Sud. Pôles récepteurs majeurs : Triade, Australie, Russie, Golfe persique, Golfe de Guinée, Asie orientale. Espaces de transit : Maghreb, Mexique. Essor des diasporas (Chinois, Arméniens, Pakistanais, Turcs, Mexicains, Haïtiens, Marocains). Croissance des flux internes, notamment de l’intérieur vers les mégapoles et les littoraux (Chine, Afrique du Nord, Russie).

c) L’explosion des flux touristiques. Plus d’un milliard de voyages touristiques internationaux chaque année. Des flux polarisés (15 pays accueillent 2/3 des flux annuels : ÉU, RU, France, Italie, Espagne, Chine, Mexique, Grèce, Turquie).

- 2°. Le poids des flux matériels.

a) L’accélération du trafic maritime. Le commerce mondial augmente deux fois plus vite que la production depuis 1950 (fret - 1° : produits manufacturés. 2° : produits miniers et énergétiques. 3° : denrées agricoles). 70% des échanges se font par voie maritime (conteneurisation).

b) Des réseaux hiérarchisés. Les flux sont polarisés à 85% par la Triade et les puissances émergentes (ÉU, Chine, EU, Japon). Ils tissent des réseaux dont les plates-formes multimodales et les hubs portuaires et aéroportuaires sont les nœuds principaux (New-York, Los Angeles, Londres, Paris, Rotterdam, Hong-Kong, Tokyo, Shanghai, Mumbai).

- 3°.Forte poussée des flux immatériels.

a) Vers une économie post-industrielle. Les flux de capitaux ont quintuplé en 20 ans (IDE, transferts des migrants, capitalisation boursière, flux illicites vers les « paradis fiscaux »). Le Nord détient 85% de la capitalisation totale. Quant aux flux de service marchands, ils réalisent 1/5e de la valeur du commerce international (tourisme, transports, télécommunications, médias).

b) L’impact des NTIC. Les échanges immatériels s’organisent aussi en réseaux : interconnexion des places boursières (New-York, Tokyo, Hong-Kong, Londres, Francfort, Paris), réseaux des grandes agences de presse, réseaux sociaux.

D) QUELS DÉBATS AUTOUR DE LA MONDIALISATION ?

- 1°.La souveraineté des États.

a) Les États face à la mondialisation. Malgré l’ouverture des frontières, les États demeurent des institutions durables. Ils sont même de plus en plus nombreux (193 membres à l’ONU en 2011 contre 51 en 1945). Leur souveraineté est cependant remise en cause par le libre-échange, les stratégies des FTN ou des puissances financières (délocalisations, évasion fiscale), par l’influence d’autres États («hard» et «soft » power), par les exigences d’organismes internationaux (FMI, OMC). À l’échelle locale, des États sont aussi confrontés aux tendances centrifuges des sous-ensembles qui les composent (Catalogne en Espagne, Flandre en Belgique).

b) La permanence des frontières. Les États conservent toutefois des moyens d’action (politiques sociales, fiscales, environnementales, diplomatiques et militaires). Ils agissent sur l’aménagement du territoire (réseaux de communication). Les frontières jouent encore un rôle dans les formes indirectes de protectionnisme (normes de sécurité, normes sanitaires) et dans le contrôle des flux migratoires. De plus, les États les plus puissants

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