Les mémoires de la Guerre d'Algérie.
Par Orhan • 1 Octobre 2018 • 654 Mots (3 Pages) • 432 Vues
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2. Des mémoires en souffrance.
5 à 6 millions de personnes sont aujourd'hui concernés par la guerre d'Algérie en France. Le souvenir de la guerre est souvent douloureux et lié à une mémoire de l'abandon.
En Algérie, la mémoire de la guerre est celle d'une guerre de libération contre l'occupant.
3. Des mémoires concurrentes.
Il n'y a pas de mémoire consensuelle de la guerre d'Algérie. Chaque mémoire porte sa vision du conflit et rejette sur l'autre les responsabilités d'une guerre longue et tragique.
La commémoration officielle de la guerre d'Algérie est difficile et ne fait pas l'unanimité chez les descendants des harkis, les pieds-noirs ou les anciens combattants.
- La guerre d'Algérie : une histoire enfin possible ?
La forte concurrence entre les mémoires de la guerre d'Algérie a rendu l'élaboration d'une histoire du conflit de longue et difficile en France. En Algérie, le travail des historiens se heurte au poids de la mémoire officielle du conflit véhiculée par l’État issu de la décolonisation. Le pouvoir surveille tout discours sur cet événement fondateur dans un contexte politique difficile depuis les années 1990.
Dans les deux pays, l'amnésie du sortir de la guerre, l'opposition de mémoires sélectives, parfois obsessionnelles, restent des constantes. Toutefois, à l'occasion du 50ème anniversaire de l'indépendance (proclamée 3 juillet 1962), de nombreuses publications et émissions historiques ont permis d'approfondir la connaissance des événements, posant peut-être les jalons d'une histoire apaisée du conflit à venir.
L'expertise des historiens est utile non seulement pour éclairer le dénouement des faits et tenter de construire une mémoire nationale, mais aussi pour lutter contre toute instrumentalisation de l'histoire (création du Comité de Vigilance face aux Usagers publics de l'Histoire, ou CVUH, en 2005).
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