Les deux grandes guerres du XXème siècle

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- L’arrière très impliqué dans la guerre

- Une population mobilisée

Cette guerre efface la séparation traditionnelle entre les combattants et le reste de la population : c’est une guerre totale car elle touche les combattants, la population et l’Etat. L’état de guerre se répercute sur les civils dont les conditions de vie se détériorent (faim, rationnement). L’état intervient pour fixer les prix, répartir les matières premières entre les usines mais également la main d’œuvre et la distribution des crédits. L’Etat lance des emprunts auprès des banques et de la population et il fabrique plus de monnaie ce qui provoque déflation mais il y a aussi de l’inflation car les prix augmente et les salaires stagnent. L’Etat doit aussi faire de la propagande pour continuer la guerre et va mentir sur la situation de la guerre : c’est du bourrage de crâne, il censure la presse, la correspondance des soldats, des nouvelles de l’état-major. Il met en place des affiches de propagande, des cartes postales : c’est de la culture de guerre que l’on retrouve partout.

Les femmes sont réquisitionnés pour écrire aux soldats (appelées marraines de guerre), ce qui leur permet de garder le moral. Pendant la guerre, 10 milliards de lettres ont été envoyées.

Mais lorsque le poilu retourne à l’arrière, le comportement des civils et le bourrage de crâne l’écœure. Ils ont le droit à une semaine de repos pour 4 mois de combat. Beaucoup ne veulent pas retourner sur le front donc ils se suicident, se mutilent ou bien désertent.

Les populations des zones occupées subissent aussi des violences : travail forcé (main d’œuvre dans les usines : entre octobre 1916 et février 1917, 61 000 travailleurs belges travaillent dans les usines allemandes), les maisons sont occupées, pillées, les femmes sont violées, les bombardements sur l’arrière-front se multiplient, entrainant la mort de nombreux civils (à Paris, entre mars et aout, 256 morts et 625 blessés). Ils commencent à utiliser l’aviation et les Zeppelin (ballon dirigeable) pour bombarder plus facilement. A Londres, en 1917, l’Alliance bombarda les zones industrielles causant 1500 morts. En Russie est pratiquée la technique de la terre brulée (récoltes brulées, bétail tué).

- Le 1er génocide du 20ème siècle.

En janvier 1915, on désarme les régiments arméniens et on commence les premières déportations surtout à partir de mars. La population vivant dans les villes du nord sont emmenés dans le sud (désert, région du Konya) et tous ceux occupant des postes d’autorités sont exécutés. En juin 1915, Talaat Pacha (ministre de l’intérieur) ordonne la déportation de tous les Arméniens en Anatolie. Ce sont des marches forcées faisant périr les plus faibles, pendant lesquelles ils sont attaqués par des brigands turcs et kurdes. Ils sont conduits dans les déserts irakiens où ils seront parqués dans des enclos sans eau ni nourriture jusqu’à ce que mort s’en suive. Mais tous ne meurent pas comme ça, la plupart meurent en cours de route, victime d’épuisement, de soif, de faim ou bien exécutés par les soldats les accompagnants.

C’est un génocide car toute la population a été tuée (plus d’un million de personnes). La Turquie ne reconnait pas ce génocide aujourd’hui. On parle de guerre totale car la population est aussi touchée.

- Bilan

En France, on compte 1.3 millions de morts et 4.235 millions de blessés dont 1 millions de gueules cassées, des familles endeuillées, 600 000 veuves et 760 000 orphelins de père. Ce sont surtout les jeunes (18-25 ans) qui sont le plus touchés, ce qui provoque un déséquilibre dans la pyramide des âges. En 1919, il y a environ 120 femmes pour 100 hommes. La guerre entraine aussi une chute de la natalité (1.4 millions d’enfants auraient dû naitre entre 1914 et 1918).

Le traumatisme est profond chez les combattants. Les gueules cassées n’arrivent pas à reprendre une vie normale (ils finissent souvent par se suicider). Les associations d’anciens combattants apparaissent afin de réagir au grand prestige accordé aux valides. Ils vont obtenir en 1922 la commémoration de la fin de la guerre (11 novembre). Mais on continue de mettre en avant les planqués, ce qui provoque une manifestation à l’arc de Triomphe en 1926.

Territorialement, la France récupère l’Alsace et la Lorraine, mais le nord-est du pays est ravagé (plusieurs milliers de terres incultivables, usines ravagées, mines noyées). Il faut reconstruire les routes, les ponts, les chemins de fer, les villes et les villages.

- La seconde guerre mondiale, une guerre d’anéantissement

- Anéantir pour gagner la guerre

Cette guerre se base sur l’idéologie conquérante nazie et sur l’espace vital allemand. C’est une guerre opposant la race aryenne aux autres peuples, afin de reconstruire l’espace vital (espace permettant au peuple de vivre sans avoir à dépendre des autres). Il faut des accès à la mer et aux ressources minières. Hitler s’est allié avec l’Italie et l’URSS. Donc, quand l’Allemagne déclare la guerre, c’est dans le but de récupérer des territoires enlevés au pays suite à sa défaite après la première guerre mondiale.

1938 : annexe de l’Autriche

Le conflit éclate le 1er septembre 1939 suite à l’invasion de la Pologne par l’Allemagne et l’URSS. Il leur faut 15 jours pour faire tomber la Pologne : c’est une guerre rapide. Ils utilisent la guerre-éclair pour envahir la France. Cette rapidité à envahir les pays ennemis provoque un exode des populations vers le sud qui se font massacrer par l’aviation.

En Asie, la guerre débute en 1937 lorsque le Japon envahit la Chine. Le 7 décembre 1941, les japonais bombardent la plus grosse base armée américaine dans l’océan pacifique, ce qui provoque l’entrée en guerre des Etats-Unis.

Les batailles ont lieu sur la terre, sur la mer, sous la mer et dans les airs, et sur tous les continents. Jusqu’en 1942, l’Axe ne cesse de gagner, mais après, les victoires sont remportés par les Alliés. Le 8 mai 1945, on signe l’armistice et le 2 septembre 1945, le Japon capitule.

Durant ces offensives, le but est l’anéantissement des soldats. Chaque camp tente de conquérir ou de réduire les positions ennemies en recherchant l’anéantissement physique total des forces d’opposition en enfreignant quasiment